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samedi 18 septembre 2010

La reconstruction d’Haïti débattue au 40ème congrès annuel du Black Caucus

Sérieuses interrogations sur les élections du 28 novembre en présence du président du CEP et de 3 candidats à la présidence vendredi 17 septembre 2010, Radio Kiskeya
La reconstruction d’Haïti était, jeudi, au centre d’une des nombreuses sessions de la 40ème assemblée annuelle du ” Congressional Black Caucus” qui se tient du 15 au 18 septembre 2010 au “Walter E. Convention Center”, à Washington D.C.
Cette session sur Haïti dirigée par le président de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants des Etats Unis, John Conyers, s’est déroulée en présence du président du Conseil Electoral Provisoire (CEP), Gaillot Dorsainvil, et des candidats à la présidence Leslie Voltaire (Ansanm nou fò), Eric Marcki Charles (PENH) et Michel Martelly (Repons Peyizan), invités pour la circonstance par l’association parlementaire noire américaine.
Le responsable de la Fondation Aristide pour la Démocratie, Toussaint Hilaire, invité par la congresswoman Maxine Waters (très proche du secteur Lavalas) et qui était le seul panéliste haïtien parmi une dizaine d’intervenants, a centré son intervention sur la gravité de la situation économique et politique et le désespoir de la population haïtienne 8 mois après le séisme. Il a dénoncé l’imposition de politiques par les pays étrangers et l’acceptation de celles-ci par des dirigeants non véritablement motivés par la défense des intérêts fondamentaux du pays et de la population. Ce fut aussi l’occasion pour le responsable de la Fondation Aristide de faire état non seulement des viols et des privations de toutes sortes dont les populations réfugiées sous les tentes sont l’objet, mais aussi de la constitution de gangs au sein de ces populations. Hilaire a aussi souligné le risque de la tenue d’élections sans la participation des couches populaires et particulièrement de son parti, Fanmi Lavalas.
Cette position a également été soutenue par des intervenants étrangers au point que, par moments, la session a paru être un véritable plaidoyer en faveur de l’intégration de Fanmi Lavalas dans les élections, d’autant qu’elle était ponctuée de slogans pro-Aristide lancés par des militants lavalas faisant partie des nombreuses délégations d’organisations haïtiennes de la diaspora. Un formulaire de pétition en faveur du retour en Haïti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide a même été distribué dans la salle.
Intervenant à la suite des représentants de l’USAID, du Catholic Relief Service, de l’Organisation Transafrica et d’autres encore, l’ancien représentant républicain de New York Benjamin Gilman a dressé un véritable réquisitoire contre les violations par le gouvernement haïtien des droits des investisseurs privés. Il s’est en ce sens montré particulièrement acerbe contre le sort fait à la SOCABANK, à la compagnie de télécommunications HAITEL et à leur PDG Franck Ciné. L’ancien parlementaire a mis en garde contre des investissements en Haïti dans le cadre de la reconstruction si un système de protection de ceux-ci n’est pas mis en place.
Intervenant à son tour, le représentant Conyers a souligné qu’en raison de l’urgence et de la spécificité de la situation haïtienne, le Black Caucus s’engage résolument à soumettre incessamment le dossier d’Haïti au président Obama. Sans remettre en question le leadership de Bill Clinton et de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, le parlementaire a mis l’accent sur la nécessité que soit nommé en urgence un responsable permanent du dossier d’Haïti.
Après le rappel des différents points du programme d’intervention du gouvernement des Etats Unis en Haïti par un adjoint du secrétaire américain au Commerce, le maitre de cérémonie, Ron Daniels, a mis l’accent sur la nécessité que le développement envisagé pour Haïti ne se limite pas à celui du secteur de la sous-traitance « comme cela parait être actuellement le cas avec la Loi Hope ». Il a souhaité que soit parallèlement développée la capacité propre du pays à subvenir à ses besoins.
La session a été clôturée par une vibrante intervention de la « star » de la musique Harry Belafonte sur le sort fait à Haïti par les grandes puissances, les multinationales et un système mondial dominant qui met l’Homme au second plan au bénéfice du profit à outrance.
Au nombre des nombreuses délégations d’organisations haïtiennes présentes à la 40ème assemblée annuelle du Black Caucus figurent celles du Center for Haitian Studies (CHS) et du Greater Miami Health Education Training Center (GMHETC) basés à Miami, Floride. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7057
Commentaires:
Aurait-il fallu que l'on soit dupe ou con pour ressentir de la surprise sur l'orientation d'un congrès du black caucus qui introduit un sujet autour d'Haïti se résumant à un plaidoyer en faveur de Jean Bertrand Aristide?
L'ombre d'Aristide a mis six ans pour s'étioler complètement dans le subconscient haïtien. On ne pense pas plus a Aristide que l'on ne pense à Duvalier. Fort heureusement d'ailleurs.
Aristide c'est le passé. Il n'y a que le Black Caucus et ceux qui pour une raison ou une autre possédaient et le pouvoir et de l'argent du temps d'Aristide qui manifestent quelques élans effervescents en faveur d'un nom écrit dans les dernières pages de l'histoire du pays.
Aristide ne fait pas partie du programme.
Que le black Caucus se penche sur la situation des noirs américains au lieu de plaidoyer pour le retour d'un zombi.
Il faut dire à Aristide que ça y est. Le parlement suisse a voté une loi permettant de confisquer et restituer aux gouvernements des états fargiles les fonds exploiés par les dictateurs de mauvais poils!

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