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lundi 13 septembre 2010

Haïti-Éducation : Le défi de la rentrée scolaire pour 2010-2011

Environ 190 jours de classe pour la nouvelle année académique post-séisme Samedi 11 septembre 2010, par Ronald Colbert
P-au-P, 11 sept. 2010 [AlterPresse] --- Entre octobre 2010 et juin 2011, les élèves des niveaux préscolaire, fondamental et secondaire, passeront environ 190 jours en classe, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Plus de 8 mois après, le contexte post-séisme est encore marqué par des traumatismes ainsi que par l’attente d’une amélioration des structures d’accueil appelées à être transformées en espaces permanents et efficaces (qualité de l’enseignement et massification) pour l’avenir national.
Les différentes épreuves officielles d’État (6e et 9 e années fondamentales, baccalauréat première et deuxième parties) se tiendront entre fin juin et mi-juillet 2011, suivant la planification faite par le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) en Haïti.
Contrairement à 2009-2010 (qui a été initiée dans l’austérité chez la plupart des parents), en raison, notamment, des conséquences du séisme du 12 janvier 2010, les écoles seront ouvertes à partir du lundi 4 octobre 2010 (au lieu de septembre) sur l’ensemble du territoire national.
Quoi qu’il en soit, preuve des difficultés administratives de coordination avec le secteur, certains établissements scolaires privés ont déjà commencé à fonctionner à Port-au-Prince en ce début du mois de septembre 2010.
Les résultats des examens officiels d’État pour les départements géographiques de l’Ouest, du Sud-Est et des Nippes (une partie du Sud-Ouest) – directement affectés dans le tremblement de terre – seront disponibles d’ici la mi-septembre 2010. Ceux des 7 autres départements géographiques, indirectement touchés, ont été déjà publiés.
Avant la rentrée officielle scolaire 2010-2011, le Menfp compte organiser (durant la deuxième quinzaine de septembre 2010) une session extraordinaire pour les candidates et candidats qui n’auront pas réussi aux examens de la session ordinaire de juillet dernier. Il n’y aura pas de reprise, ce mois-ci, pour les élèves qui auront échoué en 9 e année fondamentale.
80 % de l’offre en éducation étant aux mains du secteur privé, le niveau de frais scolaires annuels, réclamé des parents, est à nouveau questionné. Une association de parents exige des autorités la promulgation de la loi sur les frais scolaires, votée au Parlement dans l’objectif de diminuer les charges annuelles consenties par les familles en Haïti.
Dans la perspective de la rentrée prochaine du 4 octobre, le Menfp a réuni, dans un atelier les 8 et 9 septembre, plusieurs représentants de bailleurs et d’organisations non gouvernementales (Ong), intéressés à la question de l’éducation en Haïti, en vue d’étudier les possibilités d’accompagnement global (élèves, parents, établissements scolaires) pour la nouvelle année académique, dont les besoins financiers et matériels sont estimés institutionnellement à 500 millions de dollars américains [US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 55.00 gourdes aujourd’hui].
Pour 2010-2011, les prix des manuels scolaires seront subventionnés par l’État à 70%, les élèves des écoles publiques recevront en début d’année des manuels qu’ils rendront en juin 2011, des bourses seront accordées à des élèves d’établissements non publics et le programme de cantine scolaire (allocation journalière d’un repas chaud et équilibré) aux élèves du cycle fondamental sera maintenu.
Insistant sur la priorité donnée à l’éducation par les parents en Haïti, la représentante du fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef-Haïti), la belge Françoise Gruloos-Ackermans, convie les autres partenaires du Menfp à rejoindre l’Unicef dans un mouvement baptisé : « Mete men pou tout timoun ale lekol ! » (Collaborons pour la scolarisation de tous les enfants).
Le Menfp n’est pas encore parvenu à rendre totalement effectif le processus de scolarisation (universelle) de tous les enfants en Haïti (3 millions d’enfants scolarisés contre 500,000 non scolarisés actuellement), malgré des engagements réitérés et les prescriptions (y relatives) de la Constitution nationale du 29 mars 1987.
Les chiffres officiels font état de 38 000 élèves, 1 400 enseignants et 150 membres du personnel du ministère tués, 4 200 écoles détruites dans le séisme du 12 janvier qui a gravement endommagé le système éducatif haïtien et porté divers établissements scolaires à aménager des hangars pour accueillir les écolières et écoliers, dans les zones touchées, à partir d’avril 2010 pour le reste de l’année académique écoulée. http://www.alterpresse.org/spip.php?article9973

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