Google

jeudi 23 septembre 2010

Certains partis redoutent le financement occulte de la campagne

Moins d’une semaine avant le début officiel de la bataille électorale, les états-majors de campagne de Jean Henry Céant, Charles Henry Baker et Jacques-Edouard Alexis sont à pied d’oeuvre, avec des suspicions dans l’entourage des deux premiers candidats sur les risques d’accaparement des ressources du trésor public par la plateforme au pouvoir INITE et de l’irruption de narcodollars sur la scène électorale Mardi 21 septembre 2010, Radio Kiskeya
A moins d’une semaine de l’ouverture officielle, lundi prochain, de la campagne électorale en vue des présidentielles et législatives du 28 novembre, l’inquiétude est manifeste au sein de plusieurs états-majors de campagne contactés par Radio Kiskeya qui se montrent préoccupés par le rôle que pourraient jouer dans le processus électoral des fonds illégaux provenant du trésor public et les narcodollars.
Membre du staff du candidat de Renmen Ayiti, Jean Henry Céant, Me Camille Leblanc dénonce la décision du parti officiel INITE de lancer de manière anticipée sa campagne à travers l’installation dans des lieux publics de panneaux publicitaires portant l’inscription "100% Haïti", le slogan de Jude Célestin, l’un des prétendants à la succession de René Préval.
Le président de Aimer Haïti estime problématique le financement de la campagne électorale en raison de sa longue durée, deux mois, mais aussi à cause de la provenance ou de la nature douteuse de l’argent qui pourrait l’alimenter. Il faut tout aussi craindre la présence dans le processus électoral de l’argent sale que celle des fonds du Petrocaribe, le programme de coopération énergétique conclu entre Haïti et le Venezuela, a insisté Me Camille Leblanc.
En ce qui concerne le notaire Jean Henry Céant, l’avocat affirme qu’il entrera en campagne à partir du 27 septembre dans le souci de se conformer aux exigences du calendrier électoral.
De son côté, l’ancienne Sénatrice Lavalas de l’Ouest, Evelyne Chéron, qui se représente sous la bannière de RESPE, exprime le désaccord du parti de Charles Henry Baker avec la décision du CEP de n’autoriser la tenue des rassemblements électoraux qu’à compter du 15 octobre.
Néanmoins, RESPE, qui met la dernière touche à sa stratégie de campagne, entend respecter la date du 27 septembre pour amorcer son offensive électorale, selon sa secrétaire générale adjointe.
Sur la question sensible du financement électoral, Evelyne Chéron a déjà des certitudes et des craintes relatives aux ressources de l’Etat que certains candidats s’apprêteraient à utiliser à des fins partisanes.
En revanche, pour le candidat à la présidence Charles Henry Baker et les autres représentants de RESPE dans la course, il sera difficile de trouver les ressources financières souhaitées dans un pays encore sous le choc de la tragédie du 12 janvier, affirme l’ex-parlementaire.
L’ancien secrétaire général du parti Louvri Baryè (PLB), François Pierre-Louis, directeur de campagne de Jacques-Edouard Alexis, le candidat du parti Mobilisation pour le progrès d’Haïti (MPH), indique que des efforts sont entrepris pour assurer le financement des dépenses électorales. L’ancien Premier ministre de René Préval pourra compter sur le soutien d’amis, de supporters et surtout de membres du secteur privé des affaires.
Estimant que l’argent représentait un facteur secondaire dans l’issue des compétitions électorales en Haïti, M. Pierre-Louis a promis que son équipe ne s’associera à aucune forme de financement douteux.
Jacques-Edouard Alexis ouvrira sa campagne le 27 septembre, date du coup d’envoi des activités de propagande, a conclu son chef de campagne dont l’ancien parti PLB est, officiellement, jusqu’à aujourd’hui, membre de la plateforme présidentielle INITE.
Avant de commencer à se positionner les uns par rapport aux autres, la plupart des 19 aspirants à la présidence se sont lancés, dans la discrétion ou à grand renfort de battage médiatique, dans une multiplicité d’activités en Haïti et à l’étranger, opérations de levée de fonds, tournées régionales, débats et efforts d’exploitation des nouvelles technologies.
Selon le calendrier électoral remanié, du 27 septembre au 15 octobre, les candidats pourront faire des apparitions dans les médias et exposer leurs messages de propagande sur la voie publique. Par contre, les meetings se dérouleront dans la fourchette comprise entre le 15 octobre et le 26 novembre.
Cependant, ces dispositions peuvent se limiter à des vœux pieux sans force contraignante. Le directeur général du Conseil électoral, Pierre Louis Opont, a lui-même reconnu que l’institution ne disposait d’aucun moyen coercitif pour faire entendre raison aux contrevenants. Il a même botté en touche en souhaitant que la justice sévisse contre ceux qui auront violé la loi électorale.
Contesté de bout en bout, le CEP pense pouvoir mener à bon port le processus électoral en arbitrant, le 28 novembre prochain, des joutes pleines d’enjeux au cours desquelles les électeurs devraient désigner le successeur du Président Préval ainsi que 11 Sénateurs et 99 Députés. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7069

Aucun commentaire: