Publié le 13 août 2010 Stéphane Paquet, La Presse
Le tragique tremblement de terre de janvier dernier en Haïti coûtera plus cher que prévu aux Vêtements de sport Gildan (GIL.TO). La facture s'élève maintenant à 19 millions en raison des coûts de relocalisation et des ventes perdues.
«Compte tenu des prévisions économiques à ce moment-là, nous pensions avoir assez de stocks, même avec l'arrêt de production en Haïti, pour passer à travers le temps fort de l'été pour la vente de t-shirts», explique en entretien Laurence Sellyn, vice-président et chef des finances de Gildan.
«Mais, après le séisme, très rapidement et de façon inattendue, notre marché a retrouvé son ardeur», explique-t-il encore.
Gildan aurait donc eu besoin des 2 millions de douzaines de t-shirts que produisait sur une base annuelle son sous-traitant haïtien, Palm Apparel, dont l'usine a été détruite le 12 janvier. «On a manqué des occasions d'affaires parce qu'on n'a pas pu refaire nos stocks assez vite.»
Au total, 12 millions US de ventes seraient ainsi allées à des concurrents de Gildan, incapable de fournir à la demande. Les 7 autres millions US de pertes sont attribuables à des coûts plus directs engendrés par le séisme, comme la relocalisation de la production. L'entreprise a indiqué qu'elle pourrait récupérer 8 millions de ses assureurs.
Mais le terrible tremblement de terre n'est pas la seule raison qui explique des ventes perdues pour Gildan. De bas inventaires, particulièrement dans le secteur des chaussettes, ont réduit les ventes.
En reportant à 2011 l'ouverture de son usine Rio Nance IV au Honduras, Gildan s'est fié à des sous-traitants qui «ont été légèrement en retard sur leurs livraisons», a expliqué le grand patron, Glenn Chamandy, aux analystes financiers. Les ventes de chaussettes ont baissé de 11,5% par rapport à l'an dernier pour s'établir à 44 millions US. L'ensemble des ventes ont progressé de 28% par rapport à l'an dernier, à 395,3 millions US.
L'action en baisse
«Assurément, il y a eu de la déception» par rapport aux ventes de chaussettes, souligne l'analyste Candice Williams, de Canaccord Genuity.
Dans l'ensemble, Mme Williams donne toutefois une très bonne note aux dirigeants de Gildan pour ces résultats. À voir le titre dégringoler hier de plus de 5% en cours de séance (il a fini la journée à 30,30$, en baisse de 3,8%), Mme Williams n'hésitait pas à parler de «réaction exagérée» du marché.
Car ces résultats présentent un bénéfice par action record pour un trimestre, à 54 cents US par action.
D'ailleurs, les dirigeants de Gildan étaient fiers de souligner que l'entreprise a réussi à augmenter ses parts de marché dans le secteur des vêtements de sport et des sous-vêtements, lui-même en croissance de 10,5%.
Résultat: deux t-shirts sur trois (64,6%) vendus aux imprimeurs sérigraphes américains - qui les décorent ensuite de logos et autres - sont fabriqués par Gildan. L'an dernier, à pareille date, c'était 56,4%.
Malgré ces résultats records, Gildan a maintenu ses prévisions de revenus à 1,3 milliard US pour l'année, et souligné que l'état de ses stocks pourrait réduire les ventes potentielles au quatrième trimestre.
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/fabrication/201008/13/01-4306181-le-seisme-en-haiti-coute-plus-cher-que-prevu.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 13 août 2010
Le séisme en Haïti coûte plus cher que prévu
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