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vendredi 13 août 2010

Granderson : respect de la Constitution et ouverture politique

Vieux baroudeur de la diplomatie, fin connaisseur des hommes politiques en Haïti, Colin Graderson revient en prônant le respect de la Constitution et l'ouverture, le dialogue politique. Cette fois, il est à la tête d'une mission d'observation électorale conjointe OEA/CARICOM qui est censée aider à crédibiliser un processus électoral et un CEP honnis par certains et surveillés du coin de l'oeil par d'autres. Haïti: « C'est une question que nous sommes en train d'étudier. Je ne suis pas à même de vous donner une réponse pour le moment. Je dirai tout simplement qu'il est important de respecter les dispositions constitutionnelles et les droits civils et politiques des individus », a répondu l'ambassadeur Colin Granderson, chef de la Mission d'observation électorale conjointe OEA/Caricom, invité à s'exprimer sur la controverse provoquée par le communiqué # 16 du CEP permettant aux candidats de s'inscrire dans la course présidentielle avec un rapport favorable de la CSC/CA (Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif), contrairement aux prescrits de l'article 233 de la Constitution.
Jouant la carte de l'ouverture, contrairement à l'indifférence affichée par le représentant de l'OEA en Haïti, M. Ricardo Seitenfus, qui avait révélé le 29 juillet 2010 que « les critiques de l'opposition politique ne regardent pas la communauté internationale », Colin Granderson a déclaré que sa mission rencontrera tous les acteurs afin d'écouter et d'analyser leurs positions. « Je pense qu'il est très important de prendre contact avec tous les acteurs politiques incluant ceux qui pensent que le processus électoral ne sert à rien », a-t-il dit, précisant qu'il ne revient pas à sa mission de se prononcer en faveur du maintien ou non du CEP de Gaillot Dorsinvil.
C'est une mission indépendante. Elle pointera du doigt ce qui ne marche pas, a par ailleurs garanti le diplomate, rappelant qu'il est indispensable que les nouveaux élus aient de la légitimité. Une légitimité, a-t-il argumenté, qui sera obtenue si les élections sont crédibles.
Colin Granderson, un diplomate qui a roulé sa bosse en Haïti pendant plusieurs années, mise sur un partenariat renforcé avec les ONG locales spécialisées dans l'observation des élections qui mobiliseront plus de 7 000 observateurs le jour du scrutin.
Les partis politiques ont un rôle important à jouer à travers leurs mandataires qui doivent être vigilants, dit-il, soulignant les efforts de l'ONI pour fabriquer et distribuer le plus de cartes d'identification nationale possibles à travers le pays, dans le but de permettre à un maximum d'électeurs d'aller voter.
La mission d'observation électorale, selon M. Granderson, déploiera ses observateurs de façon progressive dans les 10 départements du pays à partir du mois de septembre, pour y observer le déroulement des différentes étapes du calendrier électoral jusqu'à la publication des résultats officiels.
Tandis que le processus électoral semble avancer, malgré les critiques de l'opposition, des sources combinées laissent entendre qu'un replâtrage au sein du Conseil électoral provisoire serait imminent. « Il ne s'agira pas uniquement de remplacer le conseiller Jean Enel Désir mais d'un remaniement relativement important afin de redorer le blason de l'institution électorale », a révélé une source qui a requis l'anonymat.
Roberson Alphonse
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82393&PubDate=2010-08-12

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