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vendredi 13 août 2010

La cérémonie du Bois-Caïman, un exemple de solidarité et d'unification

Haïti: En prélude à la célébration du 219e anniversaire de la cérémonie du Bois-Caïman ce samedi 14 août, le ministère de la Culture et de la Communication a organisé, le jeudi 12 août 2010 en son local, une conférence-débats sur le thème « Bois-Caïman, essence du ferment pour la solidarité nationale », avec pour intervenant l'Ati national du vodou Max Beauvoir. Cette conférence-débats a été l'occasion pour l'intervenant d'exprimer, en tant que houngan, sa perception de la cérémonie du Bois-Caïman, laquelle va être un élément déclencheur de la lutte pour l'indépendance ou de la révolution haïtienne.
La cérémonie du Bois-Caïman (du nom du lieu où se déroula la réunion des 201 leaders noirs, venus de tous les coins et recoins de la colonie : Bois-Caïman, un lieu reculé de l'habitation Lenormand de Mézy Saint-Domingue), est considérée par le conférencier Max Beauvoir comme un « congrès magico-religieux » dont s'en est suivi le soulèvement général dans la nuit du 22 au 23 août 1791.
Pour Max Beauvoir, la cérémonie se situe dans l'idéal d'unification, de solidarité des esclaves contre le système d'oppression, de deshumanisation que fut l'esclavage, auquel tous les noirs voulaient se soustraire. « Cette cérémonie était un refus du système esclavagiste, des violences physiques et culturelles qu'il représentait», a indiqué l'Ati national du vodou.
Selon le conférencier, cette cérémonie apparaît comme « la cristallisation mystique de l'acte fondateur de la guerre de l'indépendance ». Par là, le prêtre du vodou entend le rôle catalyseur qu'a joué le vodou, en tant que « vaste réservoir de la culture et de l'identité des nègres de la colonie de l'Ile Saint-Domingue » dans la révolte des esclaves et la résistance collective.
Loin d'être une approche exhaustive de la cérémonie du Bois-Caïman, la communication de l'Ati Max Beauvoir a été un survol de ce fait historique, ainsi que des rôles qu'y avaient joué les leaders charismatiques comme Boukman, sous la houlette duquel s'est déroulé « ce congrès magico-religieux ». « Ferment de solidarité » et d'union, la cérémonie du Bois-Caïman doit être pris, selon Max Beauvoir, comme un exemple en vue de la sauvegarde des principes de nationalisme, de patriotisme et du changement dans le pays.
La conférence-débats, « Bois-Caïman, essence du ferment pour la solidarité nationale » a débuté par « Le serment du Bois-Caïman », communément appelé la prière Boukman. Ce texte a été lu par le comédien Edouard Baptiste dit Youyou (de la troupe Nous et de l'Atelier Le Vide), sur fond de roulements de tambour exécutés par le percussionniste Keglesou. La réalisation de cette conférence est un projet du ministère de la Culture et de la Culture, conçu par Pierre Jacques Adler et Louise Carmel Bijoux, membres du cabinet de la ministre Marie Laurence Jocelyn Lassegue.
Chenald Augustin
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82394&PubDate=2010-08-12

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