Google

mercredi 18 août 2010

La publication de la liste finale des candidats à la présidence repoussée de 72 heures

Le CEP subirait de fortes pressions du chef de l’Etat pour qu’il écarte des candidats, dont Wyclef Jean

mardi 17 août 2010,Radio Kiskeya
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a décidé mardi soir de repousser de 72 heures la publication de la liste définitive des candidats à la présidence pour le scrutin du 28 novembre 2010.
Dans un communiqué remis aux journalistes présents en son siège central à Pétion Ville (Est de Port-au-Prince), l’organisme électoral a justifié cette décision par la nécessité pour le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) de statuer sur de nombreux cas de contestations de candidatures soumis à son appréciation.
De fait, le BCEN qui compte au moins deux conseillers électoraux, MM. Léonel Raphaël et Ribel Pierre, et des conseillers juridiques, a entendu mardi soir la plupart des contestations et devraient incessamment se prononcer. Il s’agit de contestations des candidatures de Wyclef Jean, des anciens premiers ministres Jacques Edouard Alexis et Yvon Neptune, de Michel Martelly, de l’ancien ministre Leslie Voltaire, du militant lavalas Lavarice Gaudin et du Dr Kesler Dalmacy. Ces contestations ont été pratiquement introduites par un seul électeur, le nommé Guitner Baptiste. Elles portent, selon la personne, sur des questions relatives à la durée de résidence au pays, à la décharge de la gestion de deniers publics et à la moralité.
L’avocat du contestataire, Me Newton Saint-Juste, se trouve être membre du Cabinet particulier du ministre des Affaires Sociales et du Travail, Yves Christalin, lui-même également candidat à la présidence.
La majorité des contestations avaient été rejetées le week-end écoulé par le Bureau du Contentieux Electoral Départemental (BCED). Les avocats des concernés ont donc décidé d’interjeter appel par-devant le BCEN.
Toute la journée et la soirée de mardi ont été marquées par des informations non confirmées provenant de sources diverses faisant état de pressions qu’aurait exercées le chef de l’Etat , René Préval, sur le CEP pour qu’il écarte irrémédiablement de la course certains candidats, dont Wyclef Jean. La présidence aurait même transmis à l’organisme électoral un document dont, à ce sujet, « il devrait tenir compte ».
Le sénateur de l’opposition Youri Latortue (Artibonite) a fait état d’une rencontre que le chef de l’Etat aurait eue avec des conseillers électoraux lundi soir en sa résidence privée à Laboule (Est de Port-au-Prince). Invités au Palais national (siège de la présidence), ces derniers ont été conduits à Laboule où des instructions précises leur ont été passées concernant les candidatures à retenir, soutient le parlementaire.
D’autres informations non confirmées font état de juteux pots-de-vin qui auraient été distribués au niveau du CEP afin que des candidatures ne soient pas remises en cause.
L’imminence de la publication de la liste des candidats à la présidence agréés a tenu en haleine de nombreux Haïtiens tant en Haïti que dans la diaspora. Certains d’entre eux appréhendent des troubles à la publication de ladite liste. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6954
Notre commentaires:
Quand on sème le doute on ne peut que récolter que des incohérences. Pourtant il aurait été si simple d'appliquer et de faire respecter les règles du jeu. Des règles qui seraient écrites noires sur blanc au vu et au su de tout un chacun. Pourtant des citoyens haïtiens l'on écrite cette fameuse règle du jeu. Elle s'appelle comme dans beaucoup de pays qui se respecte la Constitution. Le compendium qui recueille nos lois mères est loin d'être seulement un document écrit sur du papier. Elle constitue une vraie boussole. Et justement notre nation a toujours été perdue et égarée parce que très peu de nos dirigeant ont fait le choix de suivre cette boussole. Qui pis est - comble de l'abominable- les citoyens ont très peu exigé que soit respectée et appliquée notre Constitution.
Résider dans un pays est différent de posséder une adresse dans ce pays. Être résident d'un pays signifie participer à la vie du pays en tenant compte de l'équilibre qui doit exister entre ses droits et ses devoirs. Une action civique très significative qui permet effectivement de savoir si on réside dans un pays ou non c'est de s'acquitter du devoir de déclarer ses revenus et de payer l'ensemble de ses impôts.
Les pré-candidats pointés du doigt ont-ils répondu à cette obligation pendant cinq ans?
Sur la nationalité haïtienne, tout est stipulé dans notre Constitution.
Sans Constitution il n'y a pas de pays.
Il faudra absolument qu'un jour les haïtiens nous nous mettions tous d'accord sur l'importance de ce document qui est en sorte le seul acte de naissance de Haïti.
Il faut la respecter et l'appliquer. même si on veut l'amender!!!

Aucun commentaire: