Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 7 mars 2009
L’instabilité politique et la violence menacent Haïti, avertit l’ICG
L’instabilité politique et la violence menacent Haïti, avertit l’ICG
L’extrême pauvreté, le déficit de gouvernance, le trafic de drogue et l’organisation des prochaines élections sans Lavalas, autant d’ingrédients qui placent au bord de l’explosion le pays qui a besoin d’une aide de 3 milliards de dollars, relève l’International Crisis Group
L’International Crisis Group (ICG) a averti jeudi que la pauvreté et la mauvaise gouvernance pourraient bientôt engendrer un retour à l’instabilité politique et à la violence en Haïti. Face à cette sombre perspective, dans un rapport de 16 pages rendu public à Bruxelles, le groupe de pression international exhorte les partenaires d’Haïti à lui accorder une aide de 3 milliards de dollars sur plusieurs années, lors de la prochaine conférence des donateurs prévue en avril à Washington. « Entre maintenant et l’été, Haïti doit affronter une série de défis et si la population ne constate aucun progrès, la situation pourrait déboucher sur une importante instabilité », a déclaré au téléphone à l’Associated Press le vice-président exécutif de l’ICG, Mark Schneider.Dans le document mis en circulation quelques jours avant l’arrivée lundi prochain à Port-au-Prince du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et de l’ex-Président américain Bill Clinton, l’International Crisis Group estime qu’Haïti jouit actuellement d’une « relative stabilité ». Cependant, en raison essentiellement du passage dévastateur de plusieurs cyclones, les conditions sociales et économiques sont devenues encore pire qu’en avril 2008 lorsque des émeutes de la faim meurtrières avaient entraîné la chute du gouvernement Alexis.
De plus, l’organisme constate que le manque de coopération entre le Président René Préval, la Première ministre Michèle Pierre-Louis et le Parlement paralysent les travaux législatifs et empêchent l’approbation du projet de budget 2008/2009 d’un montant de 256,4 millions de dollars, financé à hauteur de 60% par la communauté internationale.L’ICG, qui souligne l’intensité du narcotrafic en Haïti citant le dernier rapport du Département d’Etat, exprime enfin sa crainte de voir le pays plonger dans une vague de violences. Outre les escarmouches ayant opposé cette semaine des étudiants de l’université d’Etat aux forces de sécurité haïtiennes et onusiennes, le rapport met surtout en relief la potentielle spirale de violences qui risque de marquer les prochaines sénatoriales partielles après l’exclusion de Fanmi Lavalas, le parti de Jean-Bertrand Aristide. Considérée comme une ONG très influente, l’ICG dont le siège est à Bruxelles, produit régulièrement des rapports sur des problématiques liées à la paix et à la sécurité dans différents pays en situation de conflit. spp/Radio Kiskeya
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