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mercredi 25 mars 2009

Le commissaire Yayo Vladimir Edmond en fuite à l’étranger

Il dément toute implication présumée dans une tentative de libération de détenus contre des pots-de-vin et dénonce un complot des plus hautes autorités qui visait à le jeter en prison injustement ; un autre substitut au parquet de Port-au-Prince, Me Félix Léger, aurait aussi laissé le pays précipitamment
mardi 24 mars 2009,
Radio Kiskeya
Me Yayo Vladimir Edmond, un des substituts du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, s’est réfugié à l’étranger après avoir fait l’objet d’un mandat d’amener pour corruption présumée suite à un incident au cours duquel une jeune femme participant à une séance de prière avait été gravement brûlée.
Selon des informations obtenues par Radio Kiskeya de sources concordantes, le magistrat avait traversé incognito la frontière haïtiano-dominicaine le week-end dernier avant de se rendre aux Etats-Unis.
L’intéressé, qui a lui-même confirmé mardi l’information sur les ondes de Radio Vision 2000, dénonce une machination que le ministre de la justice, Jean Joseph Exumé et le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph auraient ourdie contre lui. Ce sont eux qui, au nom du pouvoir, auraient exercé des pressions sur un autre substitut, Me Félix Léger, pour émettre le mandat sur la base d’informations faisant état d’un montant de 150.000 dollars que Yayo Vladimir Edmond aurait réclamé des suspects emprisonnés en échange de leur libération.
Démentant les accusations portées contre lui, le « magistrat empêché » a aussi taxé de cynisme le commissaire en chef, Me Joseph Manès Louis. Il aurait ordonné vendredi dernier à des agents de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), une unité spécialisée de la Police Nationale, d’appréhender Edmond au parquet même alors que les deux hommes venaient de se parler cordialement.
Le substitut, dont la révocation serait déjà effective, souligne que son collègue Félix Léger a également décidé de fuir le pays 24 heures seulement après avoir rédigé le mandat d’amener.
La tête du commissaire aurait été réclamée à la suite de démarches entreprises auprès des plus hautes autorités du pays par les proches des personnes mises en cause dans l’incident.
Contacté par Radio Kiskeya, le ministre Jean Joseph Exumé s’est refusé à tout commentaire.
Pour sa part, le chef du parquet de la capitale, Joseph Manès Louis, est en voyage.
Woodlyne Dauphin, 22 ans, victime le 20 février dernier à Delmas 33 (nord de Port-au-Prince) d’un véritable supplice orchestré par le pasteur Marcelin, ainsi connu, a une nouvelle fois innocenté lundi le commissaire Yayo Vladimir Edmond tout en réclamant justice.
Soumise par une secte protestante à un féroce exorcisme destiné à chasser un « esprit satanique » qui se serait emparé d’elle, la demoiselle avait été brûlée au second degré au visage, à la poitrine et à l’épaule.
Outre le pasteur Marcelin, six autres personnes dont deux femmes, Michelène Ducasse et Marguerite Jean-Philippe, ont été également écrouées dans le cadre de cette affaire aux ramifications multiples.
Le dossier a été transféré au cabinet d’instruction pour les suites légales nécessaires. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5775


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