Faute de quorum, la séance de ratification du choix du premier ministre désigné par le sénat a été reportée au jeudi 31 juillet.
En raison de l’absence des sénateurs Edmonde Supplice Beauzile ( Fusion), Judnel Jean ( Fusion ) et Joseph Pierre Louis (OPL), l’assemblée des sénateurs qui ne comptait que 15 élus n’a pas pu se prononcer sur le rapport de la commission ayant analysé les dossiers de Michèle Pierre Louis.
Le sénateur Joseph Lambert (Lespwa) a fustigé le comportement de ses trois collègues, évoquant un scénario qui implique la démission de certains sénateurs ce qui peut rendre le grand corps dysfonctionnel. Révulsé, le sénateur Lambert croit qu’il faut désormais envisager de modifier les règlements internes pour que le quorum soit réduit à 10.
Le sénateur du sud-est dénonce le comportement de ces élus qui selon lui réclament des porte feuilles pour leurs partis politiques afin d’accorder un vote favorable au premier ministre désigné.
Intervenant au journal 4 heures de radio Métropole, les sénateurs Joseph Lambert et Edmonde Supplice Beauzile se sont chamaillés autour de la séance avortée de ce mercredi.
Faisant remarquer que son absence était due à une convocation du comité exécutif de son parti, Edmonde Supplice Beauzile a souligné que le sénateur Lambert dans sa colère a révélé un plan ourdi par son groupe contre le sénat.
Elle rend le chef de l’état responsable du blocage de la crise. " Le sénateur Riché m’a dit que lors de la dernière rencontre le président Préval lui a demandé s’il était prêt à voter pour n’importe qu’elle femme au poste de premier ministre", révèle Mme Beauzile se demandant si le président Préval appuie la candidature de Michèle Pierre Louis.
Contacté par radio Métropole, le sénateur Riché a indiqué que les propos du président Préval doivent être compris dans un contexte de plaisanterie. Il explique que la remarque ne concernait nullement Michèle Pierre Louis.
C’est également l’avis du président du sénat, Kelly Bastien, présent lors de la rencontre. " La remarque vise à mettre l’accent sur la compétence d’une personne pour qu’elle puisse être désignée premier ministre", ajoute le sénateur Bastien.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13949
Le Sénat fait durer le suspense !
Le Sénat a reporté la séance de ratification de Michèle Duvivier Pierre-Louis, le Premier ministre désigné, deux élus de la Fusion des sociaux-démocrates et un de l'Organisation du peuple en lutte ayant brillé par leur absence.
Trois absences suffisantes pour faire durer le suspense et faire ressortir la déception non La colère et la déception se lisaient sur les visages, mercredi, à la salle de séance du Sénat de la République à l'annonce du renvoi sine die de la séance de ratification du choix de Michèle Duvivier Pierre-Louis, le Premier ministre désigné. « Le quorum n'étant pas constaté, la séance est reportée », a lâché, l'air embarrassé, Kély C. Bastien, président du grand Corps, l'appel nominal ayant constaté l'absence de deux élus de la Fusion des sociaux-démocrates - Edmonde Supplice Beauzile et Judnel Jean - et de Joseph Pierre-Louis, de l'Organisation du peuple en lutte (OPL).
Non seulement de la commission spéciale chargée d'analyser les pièces de Mme Pierre-Louis mais aussi des dizaines d'observateurs massés dans le minuscule espace attenant à la salle de séance. « C'est dommage que certains sénateurs choisissent d'infirmer le quorum, a regretté le sénateur Michel Clérié, président de la commission spéciale. Mes collègues devraient se présenter à la séance en vue de défendre leur point de vue. » Elu sous la bannière de la Fusion des sociaux-démocrates, Michel Clérié n'est pas à sa première déception. Mettant en avant des divergences profondes au sein du nouveau bloc majoritaire (relatif) constitué au Sénat, il a récemment abandonné le « Bloc des 10 ».
Mécontent lui aussi de l'absence non motivée de ses collègues, le président du Sénat s'est gardé de fixer une nouvelle date pour la présentation du rapport de la commission spéciale. « Si les sénateurs ne s'étaient pas présentés à la séance pour des raisons indépendantes de leur volonté, la séance pourra se tenir demain, a dit Kély C. Bastien de la plateforme Lespwa. Cependant, si leur absence est motivée par des raisons politiques, nous devons attendre que la question soit réglée.»
La colère, contagieuse, provoquée par l'absence des élus de la Fusion des sociaux-démocrates et de l'OPL ne laisse pas de marbre le sénateur Joseph Lambert qui voit en la non-tenue de cette séance une honte pour le pays. « C'est honteux de voir des sénateurs agir de la sorte, a dit d'un ton colérique l'ex-président du grand Corps. Le groupe des neuf avait fait deux exigences que le président René Préval et le Premier ministre désigné ont convenu de satisfaire. Ils devraient être tous présents à la séance d'aujourd'hui. »
Le « Groupe des 9 » sénateurs conditionnait leur vote à l'intégration des partis politiques dans la formation du prochain gouvernement et une déclaration publique du Premier ministre désigné pour couper court aux rumeurs relatives à son homosexualité présumée. « Les deux exigences étant satisfaites, pourquoi les partis politiques ne prennent pas leurs responsabilités ? », s'interroge, perplexe, le sénateur Youri Latortue, l'un des chefs de file du « Bloc des 9 » auquel appartiennent les trois absentéistes à la séance très attendue de la ratification du choix de Mme Pierre-Louis approuvé le 17 juillet en cours par une majorité écrasante de députés. Cette séance, avait pourtant annoncé le sénateur Rudy Hériveaux, sera une simple formalité si le président René Préval répond aux exigences du « Bloc des 9 ».
Coordonnateur adjoint de l'OPL, le sénateur Andris Riché tente de s'innocenter les partis politiques: « A l'OPL, il n'y a pas eu de consigne sur la ratification du Premier ministre désigné », a affirmé le sénateur Riché, un tantinet critique à l'endroit du président du Sénat qui, d'après lui, a reporté trop tôt la séance.
Douze sièges sont restés vacants au Sénat depuis la mort tragique de Noël Emmanuel Limage en janvier 2007, la destitution de Rudoph Boulos et la fin du mandat en mai dernier des sénateurs élus pour 2 ans (dix élus dont Ultimo Compère, lui aussi destitué). Depuis, le quorum devient fragile au grand Corps où la présence de 16 des 18 sénateurs en fonction est nécessaire pour tenir séance !
Jean-Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com
Claude Gilles
claudegilles@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=60575&PubDate=2008-07-30
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Ratification du PM désigné : Séance avortée au Sénat
Des Sénateurs fulminent contre trois collègues de l’OPL et de la Fusion ayant infirmé le quorum
mercredi 30 juillet 2008,
La très attendue séance de ratification du choix du Premier ministre désigné a avorté mercredi au Sénat à cause de l’infirmation du quorum par trois élus alors que l’assemblée s’apprêtait à approuver la candidature de Michèle Pierre-Louis au lendemain de déclarations de cette dernière démentant les rumeurs sur son homosexualité présumée.
Les Sénateurs Joseph Pierre-Louis de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), Edmonde Supplice Beauzile et Judnel Jean, tous deux de la Fusion des sociaux-démocrates, qui se trouvaient au Palais Législatif, ont décidé d’abandonner la salle de séance au grand dam de leurs collègues qui ont jugé cette attitude très malheureuse. Deux appels nominaux ont accusé la présence de 15 Sénateurs. Le quorum étant de 16 Sénateurs, selon les règlements internes, le président du bureau, Kelly Bastien, a annoncé un report sine die de la séance au cours de laquelle le Grand Corps devra se prononcer sur le rapport de la commission spéciale ayant étudié le dossier de Mme Pierre-Louis.
Perplexe, M. Bastien s’est interrogé sur les raisons ayant porté les trois Sénateurs à se retirer au moment où le pays, privé de gouvernement depuis trois mois, attend des décisions importantes de ses représentants. Si Pierre-Louis, Beauzile et Jean sont prêts à s’expliquer, la séance se tiendra dès jeudi. Mais, si leur absence est politiquement motivée, le problème devra être résolu avant l’annonce d’une nouvelle date pour la ratification du Premier ministre désigné, a confié le Sénateur Kelly Bastien.
Pour sa part, le vice-président de la Chambre haute et membre du directoire de l’OPL, Andris Riché, a assuré que son parti n’avait passé à ses élus aucune consigne allant dans le sens d’un boycott de la séance. Attribuant l’absence de son collègue Joseph Pierre-Louis à son implication dans les efforts visant à mettre fin à un conflit entre les paroissiens du nouvel Evêché des Nippes (sud-ouest), Riché s’en est pris au président Bastien qui, à son avis, n’aurait pas dû identifier les Sénateurs ayant manqué à l’appel.
Très virulent, le Sénateur Lavalas Rudy Hériveaux a vertement reproché à ses pairs leur attitude jugée "puérile et nuisible". Louant la volonté du Président René Préval de faciliter l’intégration des partis politiques dans le prochain gouvernement, le parlementaire appelle les "absentéistes" à se ressaisir.
Même ton chez Youri Latortue. Le Sénateur de l’Artibonite (nord) et leader de Latibonit Ann Aksyon, dit s’étonner de voir que des partis comme l’OPL et la Fusion aient pu sombrer dans la politique de la chaise vide. Il croit venir le temps de la modernisation des formations politiques pour le plus grand bien de la démocratie.
Michèle Pierre-Louis, qui attend le feu vert du Sénat après avoir été ratifiée par la Chambre basse, il y a deux semaines, a qualifié mardi soir "de mensongères et calomnieuses" les allégations sur ses préférences sexuelles. Un "gage de moralité" destiné à apaiser les Sénateurs qui exigeaient une déclaration publique de l’intéressée sur une question très polémique. spp/Radio Kiskeya
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