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vendredi 8 février 2008

Débat sur la transformation du carnaval en produit culturel

Les organisateurs du carnaval de Port-au-Prince indiquent que plus de 500 personnes ont été blessées à l’arme blanche durant les trois jours gras au champ de Mars qui a accueilli plus d’un million de personnes chaque jour. Les autorités se félicitent qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée rappelant du même coup l’imposant dispositif sécuritaire comprenant 4 000 policiers. Le chroniqueur de radio Métropole, John Chéry, révèle que le carnaval haïtien a été retransmis dans la diaspora par plus de 12 chaînes de télévision ce qui confirme la demande pour ce produit culturel. Cependant il déplore les performances approximatives de plusieurs acteurs dont des groupes musicaux sur des chars. " On peut dire qu’au moins une bonne dizaine de groupes sur des chars ne méritaient pas cet honneur", dit-il rappelant qu’une mauvaise préparation précède une médiocre performance. M. Chéry invite les autorités à sélectionner les groupes musicaux et les bandes à pied estimant que le carnaval a été quelque fois lassant.
Dans le cadre de sa rubrique " A travers les rues de la capitale", John Chéry a mis l’accent sur la nécessité de préparer les festivités carnavalesques un an à l’avance afin d’offrir un bon produit.
De son coté, le chroniqueur économique de radio Métropole, Kesner Pharel regrette que les autorités n’aient adopté aucune disposition pour rentabiliser le carnaval. " Il n’est pas normal que l’état dépense 50 millions de gourdes dans le carnaval alors qu’il s’agit d’une grande activité financière", déclare M. Pharel qui préconise la formation d’un comité permanent incluant des représentants du secteur privé. " On ne peut pas continuer a avoir un carnaval géré par des amateurs", lance t-il attirant l’attention sur la possibilité pour l’état de construire des places qui seraient vendues au public. Selon M. Pharel, l’état n’aurait perçu aucun dividende de la retransmission des festivités carnavalesques sur Intenet alors que ceci pourrait constituer une source de revenu. Par ailleurs, l’économiste fait remarquer que les trois jours gras ont entraîné des pertes sur le plan fiscal puisque les activités économiques étaient au point mort.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13465

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