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mardi 2 octobre 2007

Un homme et son épouse libérés, leurs quatre présumés ravisseurs arrêtés en Plaine

Une maison dont le propriétaire réside au Canada était utilisée pour garder le couple et d’autres personnes, annonce la Police Nationale
lundi 1er octobre 2007,
Radio Kiskeya

Deux otages, un homme et son épouse, ont été libérés et leurs quatre présumés ravisseurs arrêtés, lors d’une opération policière menée le week-end écoulé à Clercine, un quartier de la Plaine du Cul-de-Sac (banlieue nord de Port-au-Prince), a annoncé le commissaire de police de Delmas 33, Carl-Henri Boucher.
Le couple avait été enlevé à bord de leur véhicule et conduit dans une maison du Village Théodate dont le propriétaire vit au Canada. Cette résidence avait été transformée par son gardien, Domingo Michel, en un lieu de captivité où séjournaient des otages, a expliqué le commissaire. Il précise que ce ressortissant dominicain d’origine haïtienne s’occupait de la garde des personnes séquestrées en compagnie d’un de ses complices pendant que les deux autres partaient à la chasse dans des quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Le chef présumé du gang, Jean-Claude Joseph et deux autres lieutenants, Donald Bien-Aimé et Jean Sémani François ont été également appréhendés à la suite d’une discrète filature.
Carl-Henri Boucher en a profité pour appeler les propriétaires de maisons établis à l’étranger à prendre le soin de ne confier le gardiennage de leurs propriétés qu’à des personnes responsables, dotées d’une certaine moralité.
Malgré les déclarations renouvelées de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) accréditant une baisse continue des cas d’enlèvement depuis août, divers rapts d’haïtiens et de ressortissants américains ont été enregistrés ces dernières semaines. Un pasteur protestant, Adnor Saint-Cyr, enlevé en compagnie de sa femme, a été notamment tué dans des échanges de tirs entre les ravisseurs et la police au cours d’une tentative de libération ayant tourné à la catastrophe à Fontamara (banlieue sud de la capitale).
Il convient de rappeler que le maire de Cité Soleil, Wilson Louis et son assesseur, Jean-Robert Charles, ont tenté ces derniers jours d’alerter les autorités sur la nécessité d’empêcher la reconstitution des bandes armées dans le plus grand bidonville de Port-au-Prince. Ils ont même soutenu que des membres de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR) se seraient associés à des actes violents commis sous le nom de code de "la manne du matin".
Les autorités semblent pour l’instant faire peu de cas des mises en garde contre un retour en force des gangs qui n’ont pas été désarmés. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4211

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