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jeudi 23 août 2007

Le gouvernement Alexis sous la menace directe d’une interpellation au Sénat

Seule la révocation de Claudy Gassant peut écarter le danger, préviennent les parlementaires
jeudi 23 août 2007,
Radio Kiskeya

Le Sénat haïtien, engagé subitement dans un bras de fer avec l’Exécutif face à la "rébellion" de Claudy Gassant, a adopté tard mercredi soir le principe d’une interpellation conditionnelle du gouvernement du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis qui deviendra effective en cas de maintien à son poste du chef du parquet de Port-au-Prince.
Conformément à la procédure en vigueur, la demande d’interpellation a été introduite par cinq Sénateurs, Gabriel Fortuné, Youri Latortue, Rudolph Boulos, Ricard Pierre et Rodolphe Joazile. Sur une vingtaine de Sénateurs présents, ils faisaient partie de ceux qui souhaitaient laver l’affront rapidement.
En revanche, d’autres comme Jean Hector Anacacis, Yvon Bissereth et Maxime Roumer ont abandonné la salle en manifestant leur profond désaccord avec le projet d’interpellation et l’interprétation de l’absence de M. Gassant.
Aucune date n’a été encore avancée pour l’éventuelle concrétisation de cette menace qui pèse désormais sur Alexis et son cabinet. Pour obtenir l’annulation de la résolution, l’Exécutif devra accomplir un "geste de bonne volonté" en remerciant Claudy Gassant.
Du point de vue constitutionnel, toute interpellation doit se terminer par un vote de confiance ou de censure.
Me Gassant a provoqué le courroux des Sénateurs après avoir ignoré royalement une invitation à accompagner le ministre de la justice, Me René Magloire, à une séance d’information sur le fonctionnement du système pénitentiaire et le rôle du parquet de Port-au-Prince dans l’appareil judiciaire. Difficilement joignable au téléphone, le commissaire aurait sollicité le report à vendredi ou lundi de la séance après avoir invectivé dans la journée son propre supérieur hiérarchique, René Magloire. Le Président du Sénat, Joseph Lambert, affirme avoir été témoin de cet incident regrettable qui s’est produit dans l’enceinte même du minstère de la justice.
La crise entre l’Exécutif et le Parlement a éclaté la veille de la comparution jeudi au parquet de l’homme d’affaires et ancien président de la Chambre comerce, Réginald Boulos. Il devrait être interrogé dans le cadre d’une enquête en cours sur la corruption. spp/RK

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Source
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4012

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