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mardi 28 août 2007

Le bureau du Sénat dans l'embarras

Le bureau du Sénat de la République ne donne pas encore de suite à la demande d'interpellation du gouvernement Alexis produite mercredi dernier par les sénateurs Gabriel Fortuné (UNION), Youri Latortue (LAAA), Rudolph Boulos (Fusion), Ricard Pierre (OPL) et Rodolphe Joazile (PONT).
L'interpellation peut être évitée avec la révocation du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince Me Claudy Gassant. Un délai de 24 h a été accordé au Premier ministre Jacques Edouard Alexis pour congédier le commissaire Gassant. Ce dernier, pour des raisons jusqu'ici inconnues, n'avait pas répondu à l'invitation de la Commission Justice et Sécurité de la Chambre haute.
A la veille de la séance « historique » du 22 août 2007, le président du Sénat, le sénateur Joseph Lambert avait prôné le dialogue entre le pouvoir exécutif et les parlementaires. Une opinion qui n'est pas partagée par le sénateur Gabriel Fortuné. « Le président du Sénat n'a d'autre choix que d'interpeller le gouvernement comme l'ont réclamé mes collègues et moi », a indiqué lundi le 3e sénateur du Sud qui avait poussé le bureau du Sénat à adopter, mercredi soir, le principe d'une interpellation conditionnelle du Premier ministre Jacques-Edouard Alexis.
L'interpellation du gouvernement Alexis devrait être ce lundi au centre de la conférence des présidents au Sénat de la République. Le sénateur Joseph Lambert qui devait présider la rencontre ne s'est pas présenté. Les sénateurs rencontrés ne voulaient rien piper. Entre-temps, les alliances, même contre nature, se font au Parlement dans l'attente de l'interpellation du gouvernement.
Selon une source digne de foi, les partis les plus forts au Parlement se sont mis d'accord pour donner un vote de confiance au gouvernement. D'après la même source, il y aurait des défections même dans le camp des cinq sénateurs qui ont donné leur accord pour l'interpellation du gouvernement.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47792&PubDate=2007-08-27
Commentaires :
Le torchon brûle encore au sénat dans la perspective d’une confrontation entre les pouvoirs exécutifs et législatifs. Après les déclarations faites la semaine dernière l’expectative augmente et tout le monde guette le prochain pas des parlementaires qui doit conduire selon toute vraisemblance vers une nouvelle période d’instabilité en Haïti.
Aujourd’hui encore rien n’a été décidé.
Cependant certains des chefs de fil de cette chronique d’une crise annoncée ont animé d’une façon ou d’une autre les rumeurs couleurs nationales. Le sénateur Fortuné a été le premier à mettre le feu aux poudres avec des accusations fracassantes envers ses confrères du sénat qui aurait d’une part accepté des pots de vin pour voter une résolution en faveur de la Socabank en litige avec les autorités monétaires ; il avait aussi accusé certains de ces confrères d’utiliser leurs voitures dans le trafic de drogues et dans les activités de contrebande.
Ces accusations ont fait l’objet d’une enquête diligentée par une commission interne dont les résultats ont laissé le grand public sur sa faim.
Un autre sénateur intéressé par l’interpellation est Monsieur Latortue qui pendant le gouvernement de transition portait l’étiquette de Monsieur 30%. Aucune enquête n’a été réalisée autour des activités de ce flinguant membre de la commission de justice du sénat.
Monsieur le sénateur Boulos est le frère de l’homme d’affaire ancien président de la chambre du commerce et de l’industrie haïtienne interpellé la semaine dernière par Monsieur Claudy Gassant…
De quoi réfléchir sur les motivations de nos sénateurs….

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