Près de six millions d’électeurs sont appelés aux urnes en Haïti, ce dimanche 25 octobre, pour le second tour des législatives, les municipales et le premier tour de la présidentielle. La campagne doit se terminer vendredi soir, c’est donc la dernière ligne droite pour les nombreux candidats qui veulent succéder au président sortant, Michel Martelly. Mais la population ne semble pas impliquée dans ces élections.
Avec notre envoyée spéciale à Port-au-Prince, Stefanie Schüler
Cinquante-quatre hommes et femmes sont en lice pour la magistrature suprême en Haïti. Et à quelques heures de la fin de la campagne présidentielle, les prétendants multiplient leurs déplacements à travers le pays. Les militants collent toujours des affiches à l’effigie de leur champion sur chaque centimètre disponible dans l’espace public. Des enceintes montées sur des camionnettes diffusent de la musique populaire, entrecoupée par des messages des candidats qui appellent la population à voter. « On dirait qu’on est en plein carnaval », répètent de nombreux Haïtiens. Mais tout ce brouhaha ne semble pas susciter l’engouement des électeurs.
Méfiance vis-à-vis de la classe politique
Le manque d’implication de la population dans la campagne présidentielle s’explique avant tout par l’absence totale d’un débat de fond. Pas de thèmes qui s’imposent, ni de visions nouvelles pour le pays. Une très grande majorité de personnes interrogées disent qu’elles sont dans l’incapacité de faire un choix parmi 54 candidats qui ne proposent pas de réels programmes politiques et qui sont donc soupçonnés par les électeurs de ne défendre que leurs intérêts personnels.
La méfiance de la population vis-à-vis de la classe politique est omniprésente.
Le premier tour des élections législatives, organisé le 9 août dernier, a été émaillé de violences et d’irrégularités, à tel point qu’il va falloir revoter dans près d’une circonscription sur quatre. Rien que dans le département de l’Artibonite, le vote de 5 circonscriptions sur 15 a été invalidé. « Cela n’augure rien de bon pour dimanche prochain », expliquait mercredi après-midi un travailleur social de la ville des Gonaïves.
Pour l’instant, la situation est calme dans le pays, mais les habitants attendent le jour du vote avec une appréhension certaine.
http://www.rfi.fr/ameriques/20151022-haiti-population-attend-elections-apprehension
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 23 octobre 2015
Présidentielle en Haïti: une campagne sans enthousiasme
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