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vendredi 23 octobre 2015

Appel au calme avant les élections en Haïti

La communauté internationale a appelé aujourd'hui tous les acteurs politiques haïtiens au calme avant la tenue des élections générales dimanche pour éviter la répétition des incidents qui ont émaillé la précédente journée de vote en août. Alors que les partisans des différents candidats à la présidence multiplient les rassemblements et défilés dans les rues de la capitale Port-au-Prince, le secrétariat général de l'ONU a exhorté "tous les partis politiques, les candidats et leurs partisans à conclure leurs campagnes électorales de manière pacifique".
L'Organisation des Etats Américains (OEA), qui va déployer 125 observateurs électoraux à travers le pays dimanche, a demandé au public "d'être patient au cours des élections car la complexité de l'organisation d'une élection pendant laquelle seront simultanément choisis un président, des députés, des sénateurs et des conseils municipaux pourrait retarder l'ouverture des bureaux de vote et le déroulement du scrutin". Pour veiller à la bonne tenue des opérations électorales, l'Union européenne a également dépêché une mission d'observation. Dans un communiqué diffusé mardi, Elena Valenciano, qui dirige cette mission de 74 membres, encourageait "les candidats, les partis politiques et leurs sympathisants à maintenir un climat de civisme, de sérénité et de tolérance".
La communauté internationale, qui a fourni à Haïti une aide de plus de 30 millions de dollars pour l'organisation des scrutins présidentiel, législatifs et locaux, veut à tout prix éviter de voir se reproduire les incidents du 9 août dernier. Ce jour-là, la tenue du premier tour des élections législatives avait été fortement perturbée par des fraudes et des violences obligeant le conseil électoral provisoire à annuler le scrutin dans près d'un quart des circonscriptions du pays. Le premier défi pour Haïti est de parvenir à gérer la logistique qui découle de l'organisation, le même jour, de quatre scrutins différents. En août, alors qu'il n'y avait que deux urnes par bureau, l'exigüité des locaux et le manque de matériel avaient empêché les électeurs d'exercer leur droit civique sereinement.

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