Le Nouvelliste | Publié le 27 septembre 2013
Valéry Daudier
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Ce n'est peut-être pas la citadelle, encore moins le palais Sans-Souci, loin de là. Mais à Bas-Cap-Rouge, sur les hauteurs de Jacmel, les grands murs de pierre en imposent, défiant depuis deux siècles l'immensité des flots indigo. C'est le fort Ogé, construit sur l'ancienne habitation de Benjamin Ogé, un colon français.
Très peu connu, ce patrimoine, dont la construction aurait débuté en 1805, selon des historiens, a subi d'importants dommages le 12 janvier 2010. Pour ne pas perdre un tel trésor, les jeunes ont mis sur pied l'Organisation sociale pour le développement de Fort-Ogé (ODESOFO).
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« Notre objectif principal est d'utiliser le fort pour développer la zone, indique Jean-Pierre Joseph, président de l'organisation, tout en montrant les platebandes fleuries qui accueillent les visiteurs. Nous voulons le garder propre. »
A l'entrée, des canons probablement saisis à l'ennemi prouvent que les constructeurs n'entendaient pas rire avec la sécurité de la nouvelle République. Si le fort n'a probablement jamais été achevé, il a certainement été pillé au fil du temps.
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Peu importe le passé, les habitants de Bas-Cap-Rouge veulent aujourd'hui sauvegarder ce monument qui symbolise pour eux la fierté et la dignité d'être haïtien. Afin de permettre aux véhicules d'accéder au morne où est logé fort Ogé, les membres de l'ODESOFO, aidés d'autres volontaires, ont mis la main à la pâte pour réhabiliter la route de plus d'un kilomètre qui mène au bâtiment historique. Auparavant, tous ceux qui souhaitaient visiter le fort devaient gravir la montagne à pied. Aujourd'hui, c'est désormais possible avec un 4x4, l'automobiliste lambda ayant néanmoins intérêt à marcher... Un petit progrès qui stimule encore plus les jeunes du cru (de la zone) à transformer la zone en une destination touristique. Pour ce faire, certains des membres font la promotion du site auprès des touristes dans la ville de Jacmel.
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Les jeunes de Bas-Cap-Rouge, et même certains de la capitale du Sud-Est, ne sont pas les seuls à miser sur le fort Ogé. Avant même la mise sur pied du nouveau mouvement associatif, des anciens de la communauté réfléchissaient déjà aux problèmes de la zone.
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Valéry Daudier
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