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mardi 11 septembre 2012

QUAND HAITI TREMBLE DEVANT PORTO-RICO

Quand à cinquante ans on doit s’identifier comme faisant partie des aînés dans une société, il y a un disfonctionnement grave qui mérite analyse et attention. Dans ce texte, il sera question de football. Que les chercheurs de conflits belliqueux aillent voir ailleurs ! La semaine de la FIFA de ce mois de septembre s’est traduite en Haïti par un Quadrangulaire mettant aux prises les sélections d’Haïti, de Porto-Rico, de Saint Martin et celle des Bermudes dans le cadre des éliminatoires de la Coupe DIGICEL des Caraïbes. Après avoir disputé deux matchs, Haïti et Porto-Rico occupent les deux premières places et doivent s’affronter aujourd’hui mardi 11/109/2012 pour déterminer le vainqueur qui jouera le tournoi. Tout laisse indiquer qu’Haïti sera éliminé de ce tournoi par Porto-Rico ! La Barbade a déjà transformé en cauchemar le rêve Brésil 2014 des grenadiers, il y a quelques mois ! Devant un tel état de fait, il m’est impossible de ne pas faire un « back to the pass ». Comme je le disais au début, je fais partie des ainés qui ont vu évolué des grands joueurs de football haïtiens en Haïti et des joueurs étrangers sur la pelouse du stade Sylvio Cator. J’ai pleuré avec Henry Francillon, Pierre Bayonne, Wilner Nazaire, Ernst Jean Joseph, Arsène Auguste, philippe Vorbe, Jean Claude Désir, Philippe Vorbe, Guy François, Guy Saint Vil, Manno sanon à l’écoute de la Dessalinienne sur les pelouses allemandes. A l’époque, 1974, le seul vrai adversaire de la zone qui pouvait nous battre c’était la Sélection Mexicaine. Les rencontres face aux sélections des pays des caraïbes représentaient de pures formalités. Haïti disputait des matchs amicaux face au Peñarol de Montevideo, Velez Star field, les sélections sud américaines etc… Les canadiens et les américains, faisaient leurs premiers balbutiements en matière de football. 1974-2012, nous nous faisons sortir par la Barbade, nous avons un entraîneur cubain, nous craignons Porto-Rico. En 38 ans nous avons évolué à contre sens et à contre courant. Jusqu’à présent personne n’ose remettre en question le schéma organisationnel de notre football qui ne produit rien de bon. Aucun résultat. Nous sommes presque rayés de la carte du football. Nous sommes obligés de disputer des matchs amicaux face aux clubs de chez nous. Mais nous surfons sur la vague de la démocratie participative ou tout le monde peut faire n’importe quoi, n’importe quand et n’importe comment. L’important c’est d’avoir un club de première division dans chaque secteur de chaque quartier. Même si on n’a pas de stade on n’a une équipe de première division. Sans recette, sans rentrée et voilà le résultat. Nos voisins dont le sport national est loin d’être le football et ou ce sport est pratiqué exclusivement par des immigrés tandis que la population ignore totalement les rudiments les plus élémentaires de cette discipline, nous dépassent parce qu’ils ont compris qu’il fallait s’organiser et partir sur de bonnes bases. "TOUP POU YO" restera encore pour longtemps la meilleure sélection de football d’Haiti. Jonas Jolivert

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