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samedi 31 décembre 2011

Une école d'Haïti reconstruite par des entrepreneurs du Québec

À l'initiative de l'Association de la construction du Québec (ACQ), qui a rallié à sa cause des partenaires à la grandeur du pays, des entrepreneurs québécois en majorité contribueront à la reconstruction de l’école Lackay, en Haïti, qui a été partiellement détruite lors du tremblement de terre survenu en janvier 2010. En plus de venir en aide à un peuple démuni, ce projet qui sera mené en 2012 permettra du même coup aux étudiants d'apprendre un métier pour ensuite contribuer à la reconstruction de leur pays.

La désolation générale, qui a ému le monde entier après que l'un des états les plus pauvres de la planète ait été durement secoué, a également interpellé les dirigeants de l'ACQ. La mobilisation n'a pas tardé. Jean Pouliot et Pierre Hamel, respectivement président et directeur des affaires juridiques et gouvernementales de cette association, se sont rendus en Haïti en avril 2010, sur l’invitation des pères salésiens. L’objectif de la visite : trouver un projet structurant et faire leur part pour aider Haïti à se relever.
«Finalement, raconte le responsable des relations médias, François Cellier, l’ACQ a choisi de reconstruire l’école Lakay, située dans le quartier Cité Soleil, à Port-au-Prince. Cette ressource humanitaire, qui existait bien avant le séisme, est d’abord un foyer d’hébergement d’enfants de la rue. Ces derniers y sont habillés, nourris, logés et formés dans un métier de la construction. L’idée derrière le choix de cette école consistait à rebâtir une institution dont les diplômés contribueraient à reconstruire Haïti.»
D'abord évalué à 600 000 $, le projet Haïti a été bonifié et atteint désormais 1,4 M$. La raison de cette hausse est purement charitable et s'explique du fait que depuis le séisme, les besoins ont été décuplés. Les orphelins sont plus nombreux et il faut plus d'espace pour les accueillir. La souscription se poursuit et se chiffre à un peu plus de 1 M$ pour ce chantier caritatif, qui doit débuter en mars 2012 pour se compléter à l'automne.
«Les plans prévoient deux bâtiments en L résistants aux tremblements de terre. Le premier étage abritera les ateliers de maçonnerie, soudure et menuiserie, tandis que le second logera ceux de plomberie, électricité et réfrigération. Un autre bâtiment rectangulaire sera quant à lui réservé aux classes et bureaux. Cette construction permettra aux étudiants d’accéder à de vastes salles de bains, des douches et autres équipements sanitaires. Une passerelle reliera les deux toitures», explique M. Cellier.

Transmission du savoir
Le projet Haïti ayant pris de l'ampleur, c'est maintenant l'Association canadienne de la construction (ACC) qui chapeaute sa reconstruction, en collaboration avec l'ACQ, ainsi que l'Association de la construction de la Colombie-Britannique et l'organisme Constructeurs sans frontières. Il comporte un important volet de formation, si bien que peu d'intervenants d'ici y participeront directement sauf pour offrir de la supervision. Ce sont les élèves de l’école Lakay qui s'activeront sur le chantier, pour mettre en pratique leurs connaissances acquises lors d'échanges rendus possibles grâce au Fonds de formation de l’industrie de la construction (FFIC). Pareilles démarches se poursuivront sur place durant les travaux.
Entre temps, plusieurs enfants haïtiens vivent dans une zone préservée de l’école Lakay, qui continue ses opérations au moyen d’outils qui n’ont pas été abîmés ou volés. Une fois adultes, ils maîtriseront un métier qui aidera à la reconstruction d’un pays dévasté. Ce qui fait dire au président de l'ACQ, Jean Pouliot, que «grâce à la générosité de l’industrie canadienne de la construction, nous pourrons être fiers d’avoir contribué, un tant soit peu, à transmettre notre savoir afin d’aider le peuple haïtien.»
http://www.journalhabitation.com/Actualites/Construction/2011-12-31/article-2846264/Une-ecole-dHaiti-reconstruite-par-des-entrepreneurs-du-Quebec/1

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