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mercredi 31 août 2011

Martelly sur le point de désigner son PM : Gary Conille serait en pole position

Les Sénateurs paraissent divisés sur ce choix qui pourrait être confirmé incessamment après de nouvelles consultations entre le chef de l’Etat et les présidents des deux Chambres Publié le mardi 30 août 2011
Les avis paraissaient partagés mardi au Sénat sur une éventuelle désignation au poste de Premier ministre du Dr Gary Conille que les parlementaires considéraient comme une décision de plus en plus probable du Président Michel Martelly engagé depuis lundi soir dans la relance des consultations avec les présidents des deux Chambres.
Confirmant la nette accélération des discussions, le président de la Chambre des Députés, Sorel Jacinthe, a confié que le Sénateur Rodolphe Joazile et lui devaient avoir avec le chef de l’Etat une nouvelle rencontre qui pourrait déboucher dès mardi soir sur une annonce officielle.
La veille au Palais National, les deux parties avaient déjà échangé leurs points de vue sur la conduite du processus de nomination et de ratification.
L’élu de INITE, la plateforme de l’ex-Président René Préval, a parlé d’un ultime round de discussions qui avait toutes les chances d’aboutir vu que, selon lui, le Président de la république avait, cette fois-ci, trouvé la bonne formule en sollicitant l’aide des leaders des différents blocs parlementaires et des chefs de partis dans la recherche d’une majorité dans les deux Chambres.
Au Grand Corps, réaction très favorable du Dr Kély Bastien à une possible candidature de Gary Conille à la succession du Premier ministre sortant, Jean-Max Bellerive. Le troisième Sénateur du nord, qui reconnaît entretenir d’excellentes relations amicales avec son ancien camarade à la faculté de médecine de l’université d’Etat, anticipe déjà la fin de l’impasse politique.
De l’avis de l’ex-président du Sénat, M. Conille maîtrise parfaitement les rapports institutionnels et le fait d’être étranger au monde politique constituerait pour lui un atout majeur pouvant faciliter l’établissement d’un dialogue franc avec tous les secteurs.
Toutefois son collègue du G-16, le groupe majoritaire dans l’assemblée, Francky Exius, semble très loin de partager l’opinion de Kély Bastien. En attendant une décision officielle de Michel Martelly, le premier secrétaire du bureau du Sénat souhaite que le chef de l’Exécutif s’assure que le dossier du candidat réponde aux exigences constitutionnelles avant de le désigner.
Rejetant sur M. Martelly la responsabilité du blocage politique actuel, le Sénateur Exius croit que ce sont les pressions internationales qui ont finalement contraint le dirigeant haïtien à faire choix d’un Premier ministre.
Le Sénateur Mélius Hyppolite du groupe minoritaire des douze, censé être pourtant l’allié du Président, a également exprimé des réserves sur le profil de l’intéressé.
Le parlementaire du nord-ouest, qui dit tout ignorer de Gary Conille, s’interroge dans le même temps sur sa capacité à bien appréhender la réalité haïtienne et son rôle jusqu’ici de chef de cabinet de l’ancien numéro un américain, Bill Clinton, co-président de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH).
Gary Conille, 45 ans, fils d’un ex-ministre de Jean-Claude Duvalier, le Dr Serge Conille, est un haut fonctionnaire du système des Nations Unies ayant travaillé notamment en Afrique.
En cas de confirmation de sa désignation, il sera le troisième choix de Michel Martelly après les échecs successifs des deux autres candidats, Daniel Rouzier et Bernard Gousse. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8019

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