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dimanche 14 août 2011

Lancement de la seconde phase des travaux de réhabilitation et assainissement de trois canaux de drainage au Cap-Haïtien

13 août 2011 Publié dans la catégorie : Articles, Quoi de neuf ?
Le lancement de la seconde phase des travaux de réhabilitation et assainissement des trois canaux de drainage au Cap-Haïtien, notamment dans les localités de Ti Rivière, Goya et Terre Mais, a eu lieu le jeudi 11 août, en présence des autorités locales capoises et du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et Chef de la MINUSTAH.
Ces trois projets de canalisation, d’un coût total de 600.000 dollars américains, sont financés par la Section de Réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH et exécutés par l’Organisation International pour les Migrations (OIM). Des travaux qui ont pour objectif de contribuer à la protection des populations contre les risques d’inondations, en même temps qu’ils visent la réduction de la violence dans les communautés vulnérables, notamment à travers la création temporaire d’emplois.
En effet, ce sont au total 1500 mètres linéaires (ML) de canaux qui seront traités dans le cadre de la seconde phase de ce projet. Soit 500 ml par site. Chaque site du projet va générer environ 851 emplois, soit un total de 2.553 emplois. Les travaux vont effectivement démarrer le 22 août prochain, et s’étaleront sur trois mois.
Le maire adjoint du Cap-Haïtien, Fritz Joseph, explique les bienfaits de ce projet : « Aujourd’hui, si ce canal, qui crée beaucoup de problèmes ; si aujourd’hui nos maisons ne sont plus inondées lorsque la rivière ou la mer sont en crue, c’est grâce à cet ouvrage important dans le département du Nord. Avec cette seconde phase des travaux, nous serons plus en sécurité ici. Car, des murs vont être construits pour canaliser l’eau de la mer et de la rivière ».
Le CASEC de la Section communale de Petite Anse, Bastien Jackson, s’est lui aussi félicité du lancement de la seconde phase du projet de construction du canal à Ti Rivière. Toutefois, il a levé le voile sur un autre problème, tout aussi crucial, qui rend pénible la vie des résidents de cette localité. « Notre Section compte 48 habitations. Environ 130.000 personnes y vivent. Sur les 48 habitations, environ 27 n’ont jamais eu d’électricité. Il s’agit d’un problème chronique qui ronge les populations », a-t-il dit.
« Tout ce qui a été fait ici chez nous l’a été soit par l’USAID, la MINUSTAH ou l’OIM (…) mais l’Etat haïtien n’a encore rien fait pour nous », a par ailleurs regretté M. Jackson, plaidant, par là même, auprès du Chef de la MINUSTAH, en faveur d’une meilleure réponse aux besoins de base de la population.
En réponse, le Chef de la MINUSTAH a assuré l’audience de l’engagement et de la détermination de la Mission onusienne à poursuivre son soutien à la population haïtienne, comme elle le fait depuis juin 2004. « Le projet que nous lançons aujourd’hui, a souligné Mariano Fernández , est une initiative de la section Réduction de la Violence Communautaire de la MINUSTAH qui , depuis plus de quatre ans , a mis sur pied au niveau du département du Nord différents types d’initiatives. En effet, depuis 2007, la section RVC a financé 16 projets d’une valeur totale de 2 . 438 . 302 dollars américains, en partenariat avec les communautés, la société civile et les autorités locales due Cap-Haïtien. Ces projets portent sur trois volets: l’emploi à travers l’assainissement et la protection de l’environnement, la formation professionnelle avec le placement des jeunes à l’emploi et la génération de revenus ».
En marge de l’inauguration de la 2 e phase du projet, le Représentant spécial s’est entretenu avec l’archevêque du Cap-Haïtien, Mgr Louis Kébreau. M. Fernàndez a, à l’occasion, exprimé sa solidarité avec l’Eglise catholique, suite à la profanation de la Cathédrale du Cap-Haïtien, dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 août 2011. « Les temples sont des lieux de prière, d’adoration, de méditation et de réconciliation. L’attaque d’une église, catholique ou pas, est à condamner » , a-t-il soutenu face à la presse, au sortir de son entretien avec l’homme de Dieu.
Se prononçant sur la question de l’absence de gouvernement, trois mois après l’investiture du Chef de l’Etat haïtien, le Représentant spécial de la MINUSTAH a fait valoir l’importance de « trouver un accord politique pour faire avancer le pays ».
Il convient de rappeler que les travaux de la première phase du projet de canalisation avaient été lancés fin 2010. Ils avaient consisté en la réhabilitation et l’assainissement de 500 ml de ces mêmes canaux, pour un coût d’environ 600.000 dollars américains, soit 200.000 dollars par canal. La présente phase permettra donc de parachever les travaux entamés.
Rédaction : Vicky Delore Ndjeuga
Edition : Uwolowualakan Ikavi
http://minustah.org/?p=31483

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