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mercredi 27 avril 2011

Haïti-Elections législatives/Résultats : Pierre Louis Opont s’en lave les mains

P-au-P, 26 avril 2011 [AlterPresse] --- Le directeur général du Conseil Electoral Provisoire(CEP), Pierre Louis Opont, affirme n’être nullement impliqué dans le processus ayant abouti aux résultats définitifs du scrutin législatif, alors que le CEP est pointé doigt dpour fraudes et corruption. Pierre Louis Opont indique qu’il était à l’étranger au moment de la publication des résultats définitifs et souligne également que sa responsabilité au regard de la loi électorale s’arrête à la publication des résultats préliminaires.
« Pour la suite je n’ai aucun contrôle, aucune autorité…Lorsqu’on parle de résultats définitifs il s’agit de la responsabilité de juges de contentieux électoraux. Ma responsabilité s’est achevée avec la publication des résultats définitifs le 4 avril », déclare-t-il dans une interview à la station privée Vision 2000.
Trois jours avant la publication des résultats contestés, cependant, Opont dit avoir proposé de publier des résultats partiels, anticipant une vérification au Centre de Tabulation.
Le directeur général du CEP a fait savoir qu’une telle proposition visait à « éviter toute précipitation parce qu’il pourrait y avoir des vérifications au Centre de Tabulation ».
Publier des résultats partiels c’est finalement la décision prise par le CEP alors que les contestations enflamment plusieurs villes de province. Le président élu, Michel Martelly, a pris la parole pour contester les résultats définitifs au niveau législatif. Des organismes nationaux d’observation ainsi qu’un groupe de sénateurs ont eux aussi produit des dénonciations.
La mission d’observation OEA-CARICOM s’est rendue hier lundi 25 avril au centre de tabulation et aurait débuté la verification des procès verbaux, selon Opont.
Pierre Louis Opont plaide pour qu’une commission d’enquête fasse la lumière sur les faits et établisse les responsabilités. Mais il rejette l’idée que l’affaire soit portée devant l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC).
« C’est un appareil électoral où l’on prétend que les décisions ont été monnayées, les décisions définitives ne sont pas ce qu’elles devraient être. Les résultats ne respectent pas le vote qui a été exprimé…c’est une affaire extrêmement complexe qui va au delà d’une technique d’information de corruption », soutient-il.
Par ailleurs, pressée par le calendrier, la nouvelle législature a débuté ses travaux sans les élus contestés. Une séance doit se dérouler ce 26 avril au Senat. [kft gp apr 26/04/2011 10 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10950

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