MONTRÉAL - Si elle est élue présidente d'Haïti, Mirlande Manigat compte «négocier» avec Washington la fin des expulsions d'Haïtiens condamnés par la justice américaine, a-t-elle dit vendredi, estimant que ce processus réinstauré en janvier ajoutait au «fardeau» du pays caribéen.
L'administration de Barack Obama avait mis en place un moratoire sur les expulsions d'Haïtiens avec un casier judiciaire après le tremblement de terre du 12 janvier 2010 mais a annoncé en décembre que les expulsions allaient reprendre. 27 personnes ont ainsi été reconduites dans l'île francophone à la mi-janvier.
«Même ceux qui ont pris la nationalité américaine, ils sont expulsés!», a déploré l'ex-Première dame qui doit affronter Michel Martelly lors du second tour prévu le 20 mars.
Les Américains «ont un problème carcéral, ils n'arrivent pas à réhabiliter ceux qui sont en prison et c'est une solution de facilité de les expédier dans leur pays d'origine», a dit Mme Manigat à l'AFP, en marge d'une conférence de presse à Montréal.
Il y a un mois, la commission des droits de l'homme de l'Organisation des États américains (OEA) avait demandé aux Etats-Unis de suspendre les expulsions, affirmant qu'un des individus expulsés en janvier «est mort dans une prison haïtienne pour une raison non encore établie, avec des symptômes de choléra».
«Non seulement il n'y a pas de mécanisme d'accueil de ces Haïtiens, ces jeunes expulsés, mais (en plus) il n'y a pas de moyens de les accueillir: nous aussi en Haïti nous avons une surpopulation carcérale qui est épouvantable», a souligné la candidate.
«Il faudra négocier avec les États-Unis, leur faire comprendre que cela augmente le taux de criminalité en Haïti. Ca peut leur permettre peut-être d'alléger leur responsabilité, mais ils nous refilent allègrement un fardeau», a-t-elle insisté.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2011/03/20110304-161246.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 4 mars 2011
Manigat veut que les USA stoppent les expulsions
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