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vendredi 4 mars 2011

Haïti-Cholera : Retrait progressif de MSF dans la prise en charge de l’épidémie

P-au-P, 4 mars 2011 [AlterPresse] --- L’organisation Médecins Sans Frontières(MSF) entend se retirer de certaines zones du pays et réduire le nombre de ses structures de traitement du cholera, comme nouvelle stratégie de réponse à l’épidémie, a annoncé Romain Gitenet, chef de mission MSF-France, lors d’une conférence de presse ce vendredi 4 mars. « L’épidémie est sous contrôle… La prise en charge est plutôt bonne », a-t-il déclaré, annonçant le retrait de MSF au profit du ministère de la santé et d’autres acteurs locaux.
Gitenet a fait savoir qu’à présent des structures plus petites, bien isolées, seront installées dans les centres de santé existants, bien que certaines structures plus grandes de l’organisation, à Port-au-Prince et aux Gonaïves (Nord) notamment, seront maintenues.
« L’idée c’est aussi que dans le futur le pays puisse se prendre en charge lui-même parce que le cholera ne va peut-être quand même pas disparaitre du jour au lendemain… Donc il faut maintenant que le système de santé puisse absorber ces cas dans le futur. Il faut qu’on travaille à cela maintenant », a t-il souligné, ajoutant que son organisation a formé des milliers d’haïtiens à la prise en charge du cholera.
Jusqu’ici 4 627 décès ont été enregistrés par les autorités sanitaires sur plus de 248 000 cas d’infection. L’épidémie qui concerne l’ensemble du pays accuse toutefois une baisse depuis le début 2011. La mortalité liée à la maladie a atteint un taux général de 1,2%, selon MSF, et le nombre de cas est en régression.
MSF a mis en place à date 79 structures de traitement dans 9 des 10 départements du pays où près de la moitié des malades recensés officiellement ont reçu un traitement. Seulement, depuis la chute du nombre de cas, les structures de 300 lits ne reçoivent que 3 à 4 cas par jour, d’après Gitenet, qui juge que « c’est complètement démesuré ».
Toutefois, ce retrait « ne signifie pas abandon », l’organisation est disposée à remettre ses structures en place en cas de flambée, a précisé le chef de mission.
Romain Gitenet a insisté par ailleurs sur la nécessité pour la population de continuer à suivre les consignes d’hygiènes et pour les responsables de maintenir le système de la gratuité de l’eau en faveur des ménages plus vulnérables.
Suivant le scenario prévu par différents organismes dont le Bureau des Nations Unies pour les Affaires Humanitaires (OCHA) et la Coordination Nationale pour la Sécurité alimentaire(CNSA), une hausse de l’épidémie pourrait survenir durant la période pluvieuse d’Avril à Juin.
Les festivités carnavalesques ce week-end présentent, aux yeux du ministère de la santé, également un risque. [kft gp apr 04/03/2011 11 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10722

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