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mardi 2 novembre 2010

L'ouragan Tomas pourrait frapper Haïti cette semaine

Publié le 02 novembre 2010
Jonathan Katz, Associated Press
Port-au-Prince
Déjà confronté à une épidémie de choléra, Haïti pourrait être frappé par l'ouragan Tomas cette semaine, le tout moins d'un an après le séisme du 12 janvier 2010, dont les plaies sont loin d'être pansées.
Tomas, qui a déjà entraîné la mort de 14 personnes dans les Caraïbes, serait la première tempête à frapper Haïti depuis le séisme qui a fait au moins 300 000 morts et plusieurs millions de sans-abri en janvier. Il serait également le premier ouragan à balayer le pays depuis les tempêtes Fay, Gustav, Hanna et Ike qui avaient fait près de 800 morts en l'espace d'un mois en 2008.
S'il venait effectivement à passer sur Haïti, Tomas ajouterait à une situation humanitaire déjà critique dans le pays. Dix mois après le séisme, plusieurs dizaines de milliers de personnes n'ont toujours pas de vrai toit, et l'épidémie de choléra qui s'est déclarée sur l'île a déjà fait plus de 300 morts.
Sur le terrain, les ONG manquent de tout, selon Nigel Fisher, le coordinateur des opérations humanitaires des Nations unies: des bâches de protection, des tentes, du savon, des kits d'hygiène, des sels de réhydratation pour traiter le choléra, des radios. «Nous avons besoin d'abris d'urgence, d'eau et d'installations sanitaires», a expliqué M. Fisher à l'Associated Press. «Et nous en avons besoin le plus possible avant que Tomas frappe».
Les rues de la capitale Port-au-Prince sont encore jonchées des débris des immeubles effondrés lors du séisme du 12 janvier. L'aide internationale pour la reconstruction tarde à arriver. Les dépôts de cordes et de bâches sont vidés pour installer les camps de réfugiés, explique pour sa part Imogen Wall, porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).
Tôt mardi matin, Tomas se trouvait à environ 570 km au sud de Port-au-Prince. Il progressait vers l'ouest à 19 km/h, avec des vents soufflant à 85 km/h.
Samedi, l'ouragan a entraîné la mort d'au moins 14 personnes à Ste Lucie et causé d'importants dégâts dans d'autres îles de l'est des Caraïbes, selon les autorités locales. À Ste Lucie, la ville la plus touchée a été Soufrière, que le ministre du Tourisme Allen Chastanet a décrite comme «une zone de guerre». À proximité, des champs entiers de bananes ont été ravagés et environ 300 maisons sévèrement endommagées à St Vincent, où plusieurs centaines de personnes ont également été blessées.
Dans les camps de réfugiés de Haïti, nombreux sont ceux qui n'avaient pas encore connaissance lundi de la menace Tomas. Même informés, ils confiaient ne pas pouvoir faire grand-chose pour se préparer.
«Je ne savais pas. Peut-être que quelqu'un est passé hier pour le dire quand j'étais sortie», expliquait Florence Raymond, une mère de 22 ans qui vit dans le camp de réfugiés installé sur le terrain de golf de Pétionville. Quoi qu'il arrive, elle disait ne rien pouvoir faire pour préparer la cabane faite de bâches et de bois où elle vit depuis le 12 janvier. «On nous dit toujours de bien serrer les bâches, mais je n'ai pas de corde».
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/02/01-4338468-louragan-tomas-pourrait-frapper-haiti-cette-semaine.php
Commentaires: Si les ONGs disaient pour une fois la vérité sur Haïti. Quelques jours après le tremblement de terre du 12 janvier, toutes les ONGs se trouvant dans le pays ne cessaient de manifester leurs inquiétudes dans l'attente de l'arrivée de la saison cyclonique. Tout le monde disait qu'il fallait faire vite pour abriter les gens. Ce qui n'a jamais été dit c'était à qui il incombait la tache combien lourde de recaser en lieux sur plus de 1.500.000 personnes.
Cette révélation aurait sans doute conduit à une autre question qui a reçu combien?
Il faut noter que la saison cyclonique aura été clémente en rentrant dans sa phase terminale (30 novembre!). La peur de la saison cyclonique c'est un élément qui touche directement les coeurs et les poches. Cependant on sait très bien que deux heures de pluie continues en Haïti peuvent causer des dégâts considérables.
Aujourd'hui, dix mois après le tremblement de terre, plus de 60 jours après le début de la saison cyclonique, le spectre du passage d'une tempête tropicale augure des images d'une situation apocalyptique.
Alors, pourquoi n'avoir rien prévu si on en avait autant parler?
Dans la gestion de ce qui se passe en Haïti il y a surtout du bluff et des effets d'annonces. Mais personne en semble réellement de s'en occuper dans la logique des bonnes solutions et des résolutions viables pour un pays qui a des besoins plus que pressants.

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