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mercredi 27 octobre 2010

Une maladie importée, la MINUSTAH clame son innocence

Les autorités haïtiennes sont formelles sur ce point. « Le choléra est une maladie importée ». Elle n'a donc pas son origine en Haïti, soutiennent-elles inlassablement. En réponse aux lourds soupçons qui pesaient sur son dos, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) indique n'avoir, ni de près, ni de loin, aucune implication dans cette maladie. Haïti: « Un contingent militaire népalais est effectivement basé à Mirebalais, dans la localité de Meille, au bord de la rivière portant le même nom. Sept fosses septiques, construites en circuit fermé, desservent la base militaire et répondent aux normes de construction de l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) », explique dans un communiqué le porte-parole adjoint de la MINUSTAH, Vincenzo Pugliese.
« Ces fosses septiques sont vidées chaque semaine par quatre camions d'une compagnie privée contractuelle, ajoute-t-il. Le site de décharge utilisé par la compagnie a obtenu l'autorisation de la mairie de Mirebalais. Il se trouve à 250 mètres de la rivière Meille, ce qui représente plus de 20 fois la distance requise au niveau international. »
Selon Vincenzo Pugliese , la MINUSTAH dispose d'une unité chargée de la conformité environnementale qui s'assure régulièrement que la gestion de tous les déchets de la Mission concorde avec les normes internationales établies. Il indique que la Mission poursuit ses investigations en vue de s'assurer du respect scrupuleux de ces normes par toutes ses entités.
Joint au téléphone ce mardi par Le Nouvelliste, M. Pugliese affirme être au courant des rumeurs faisant croire que des agents de la MINUSTAH seraient à l'origine du choléra en Haiti. Dans le cadre des rotations de la Mission, un nouveau contingent népalais est arrivé à Mirebalais le 15 octobre dernier, alors que les premiers cas de la maladie ont été recensés entre le mercredi 20 et le jeudi 21 octobre, une semaine après, précise-t-il. « Aucun membre de ce nouveau contingent de la Mission n'a présenté des symptômes liés au choléra ni à aucune autre maladie », soutient le porte-parole des casques bleus.
Vincenzo Pugliese s'inscrit donc en faux contre les rumeurs faisant croire que des soldats népalais campés à Mirebalais auraient été tués par le choléra ou par une autre quelconque maladie et que leurs corps auraient été rapatriés secrètement dans leur pays d'origine. « Aucun Népalais n'a été atteint d'une quelconque maladie. Rien de tout cela n'est arrivé », précise-t-il à Le Nouvelliste.
Par ailleurs, d'une source générale concordante, nous avons appris que c'est la compagnie SAMCO qui est chargée de vider les sept fosses septiques de la MINUSTAH à Mirebalais. Sans succès, Le Nouvelliste a tenté d'entrer en contact avec les responsables de cette compagnie afin d'avoir sa version des faits.
Les rumeurs voudraient que la SAMCO ait déversé ses déchets préalablement contaminés par des agents de la MINUSTAH dans le fleuve de l'Artibonite. Par la suite, la population avoisinante aurait consommé l'eau du fleuve et serait tombée malade.
En tout cas, l'épidémie continue de faire des victimes. Le dernier bilan en date fourni par les autorités du pays fait état de 284 décès, soit 25 de plus que lundi, et 3612 hospitalisés. Comme pour rassurer la population, les autorités soutiennent que la maladie est contenue dans le pays et que la situation est sous contrôle dans la zone métropolitaine. Toutefois, nous avons appris que 17 nouveaux cas de choléra, dont trois mortels, ont été recensés ces derniers jours dans le nord du pays.
En outre, les Nations unies ont exprimé leurs inquiétudes de voir l'épidémie de choléra se propager dans tout le pays. « C'est une situation extrêmement grave et sur la base de l'expérience que nous avons des épidémies ailleurs dans le monde, il serait irresponsable de ne pas planifier dans l'éventualité d'une épidémie beaucoup plus importante », a avancé hier lundi le coordonnateur de l'action humanitaire de l'ONU en Haïti, Nigel Fisher.
Selon M. Fisher, la priorité de l'heure consiste à préparer une réponse rapide et efficace dans les zones affectées et prévenir la propagation de la maladie localisée au premier abord dans les départements de l'Artibonite et du Centre. « Nous sommes particulièrement préoccupés par Port-au-Prince et les personnes vivant dans les bidonvilles et les camps. Mais nous nous préparons également à une épidémie dans le reste du pays », a-t-il ajouté.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=85056&PubDate=2010-10-26
Commentaires :
C'est drôle d'avoir à dire en commentaires que tenant compte du fait que "la scène se passe en Haïti", rien de tout ce qui est écrit est improbable. Une compagnie privée pourrait ne ressentir aucun scrupule à déverser des excréments dans une rivière ou un cours d'eau. et même si les agents de la MINUSTAH avaient connaissance de ce fait rien ne garantit que la compagnie pourrait être rappelée à l'ordre. Ce n'est qu'une facette qui résume bien la situation du pays.
Les nationaux ne font pas beaucoup attention et les étrangers calquent in extenso nos comportements quand ils ne les reproduisent pas en pire.
Une situation de ce genre devrait bénéficier d'une enquête exhaustive. mais encore une fosi nous sommes en Haïti. Il y aura surement une enquête parlementaire. Les députés vont créer une commission. Mais on aura jamais les résultats de cette enquête . Un autre scandale fera oublier celui-ci.
La liste des enquêtes menées et non complétées est certes très exhaustive:
1.- L'histoire du bateau de Tiburon transportant de la drogue
2.- L'Histoire de la répartition des millions retrouvés lors de la perquisition chez un trafiquant de drogues dans le nord ouest.
3.- Les allégations actuelles portées contre un certain candidat à la présidence...
Vous en voulez encore? Ne réveillons pas les chats qui dorment.
An-n kase fey kouvri sa pou koze-n pa vante!

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