Tentant ostensiblement de prendre ses distances avec l’héritage politique de son mentor, René Préval, le candidat officiel se présente, devant plusieurs milliers de partisans, comme le symbole d’une "nouvelle génération de leaders", prône la non-violence durant la campagne et réclame le "pouvoir total" pour INITE Mercredi 20 octobre 2010, Radio Kiskeya
Le candidat de la plateforme au pouvoir INITE, Jude Célestin, s’est autoproclamé "vainqueur" des présidentielles du 28 novembre, lors du lancement officiel mercredi de sa campagne électorale en présence de plusieurs milliers de partisans réunis sur la place de la Croix-des-Bouquets (banlieue nord-est de Port-au-Prince).
"Nous avons déjà gagné. Ne nous laissons pas tomber dans le piège de la provocation", a martelé M. Célestin qui a lancé un appel à la non-violence visant à encourager ses supporters à éviter des altercations avec les partisans de candidats rivaux qui, relève-t-il, vandalisent les photos des représentants de INITE engagés dans la course.
"Les violents ce sont des faibles. Nous, nous sommes forts parce que nous sommes les plus nombreux", a expliqué le dauphin du Président René Préval qui se voit déjà dans la peau de son successeur. Il a aussi évoqué "l’engagement" des milliers de personnes présentes au rassemblement avec des t-shirts made in INITE et qui n’auraient rien à voir avec la "distribution d’argent ou d’armes". Une réplique à des accusations répétées contre le pouvoir.
Haranguant la foule et entouré de membres de son état-major et d’artistes tout acquis à sa cause, le candidat officiel a exhorté l’électorat à porter son choix également sur les candidats au Sénat et à la Députation de la plateforme afin de lui donner les coudées franches dans le cadre de l’application de sa politique générale.
Sans se livrer à un exposé sur sa vision stratégique et ses axes programmatiques par rapport aux grandes problématiques nationales, Jude Célestin s’est contenté de prôner "la stabilité politique pour assurer le développement", un emprunt à son mentor, René Préval, dont il a toutefois pris la précaution de ne pas revendiquer l’héritage.
Surfant sur le thème de l’émergence supposée d’une "nouvelle génération de leaders", l’aspirant hypermédiatisé s’est référé à son propre bilan à la direction du Centre national des équipements par le leitmotiv "nous l’avons déjà fait". Donc, pas un seul mot qui pourrait focaliser l’attention du public sur l’actuel occupant du fauteuil présidentiel. L’ancien super directeur a, au contraire, préféré rappeler qu’il avait fait de la promotion de la femme son cheval de bataille au CNE où, précise-t-il, le personnel est à 60% féminin.
Puis, M. Célestin s’est employé à promettre de s’attaquer aux "frustrations" du secteur dit populaire en énumérant les groupes-clés sur lesquels la plateforme présidentielle compter pour espérer rafler la mise : le secteur populaire justement, les artistes, les paysans, les femmes et les jeunes y compris les universitaires.
Dans ce meeting électoral où l’improvisation et le déficit d’organisation étaient visibles, le candidat était tour à tour l’orateur vedette et le maître de cérémonie, celui qui interpellait et introduisait pêle-mêle candidats, dirigeants politiques et musiciens sur une tribune pleine à craquer.
Dans une brève intervention, le Sénateur Joseph Lambert, coordonnateur national de INITE, a annoncé que le meeting de la Croix-des-Bouquets marquait le lancement de la campagne de la plateforme à travers le pays.
Plusieurs autres parlementaires se trouvaient aux côtés de Célestin, le Président du Sénat, Kély Bastien et ses collègues Moïse Jean-Charles, John Joël Joseph et Rodolphe Joasil. Particulièrement prévenant, ce dernier a ceinturé le nouveau leader afin d’empêcher une éventuelle chute du haut d’une estrade couverte de photos et de banderoles ayant pour couleurs dominantes le jaune et le vert.
A signaler également la présence de Marie-Denise Claude, une transfuge de la Fusion des sociaux-démocrates, candidate au Sénat, de l’ex-Député Lavalas Valciné Pierre Jérôme, du responsable des relations publiques de la Présidence, Assad Volcy, de l’ancien chef d’OP Lavalas Yvon Antoine alias "Yvon ZapZap", ainsi que d’une armada d’artistes très connus du public, Don Cato (Brothers Posse), Fredo (Kanpèch), Shabba (Djakout #1), Gracia Delva (Mass Kompa), qui convoite le siège de Député de Marchand-Dessalines sous les couleurs de Lavni, Eddy François (Boukan Ginen) et Gazman Pierre dit "Gazman Couleur " (Disip). Les deux derniers étant rentrés des Etats-Unis spécialement pour l’événement.
De nombreux autobus, dont ceux de la compagnie d’Etat Dignité, ont été mobilisés pour assurer le transport des spectateurs venus des différentes communes du département de l’ouest, selon les organisateurs qui se sont frottés les mains. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article7147
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 21 octobre 2010
Jude Célestin s’autoproclame "Président", au coup d’envoi officiel de sa campagne
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