Publié le 25 septembre 2010
Agence France-Presse, Port-au-Prince
«Je partage avec les Haïtiens la nécessité de prendre en charge leurs propres affaires. Plus vite la communauté internationale s'en ira et mieux ce sera. Cela voudra dire que les Haïtiens ont leurs responsabilités en main», a déclaré M. Kouchner lors d'une conférence de presse avant de quitter le pays.
Au cours de son séjour en Haïti le ministre français a posé samedi la première pierre de la reconstruction de l'hôpital universitaire d'Haïti, cofinancé par la France et les États-Unis.
Il a également signé trois conventions avec les autorités haïtiennes dont une aide budgétaire de 10 millions d'euros. La France accorde 20 millions au total en 2010 à Haïti pour permettre au gouvernement de payer les fonctionnaires.
Dimanche, M. Kouchner a inauguré une nouvelle maison culturelle française en Haïti avant d'être reçu en audience par le président Préval pour un entretien d'une heure qui s'est tenu dans un bâtiment situé dans la cour du palais présidentiel, détruit lors du séisme.
«Avec la France les relations sont très bonnes», a déclaré le chef de l'État haïtien, rappelant la visite en février du président Nicolas Sarkozy, la première d'un chef d'État français dans cette ancienne colonie.
M. Kouchner a reconnu des «liens sentimentaux entre la France et Haïti qui n'ont pas été suivis après l'indépendance de la première république noire», mais a refusé de parler du remboursement de la dette payée à la France par Haïti pour son indépendance.
«Nous n'allons pas refaire l'histoire. Je ne suis pas un colonisateur, vous n'êtes pas un colonisé», a-t-il répondu à un journaliste haïtien.
Il a cependant reconnu un détachement «non mérité» de la France par rapport à Haïti, tout en appelant les Haïtiens à moins dépendre des autres et à faire plus pour eux-mêmes.
A propos des critiques sur la lenteur de l'aide et des projets de reconstruction, M. Kouchner a indiqué que plus d'1 milliard de dollars ont été déjà dépensés ou engagés sur les 10 milliards promis en mars par la communauté internationale.
«On peut très bien comprendre l'impatience des Haïtiens, mais il faut bien voir la réalité. La réalité c'est qu'on ne peut pas reconstruire à l'identique. Ce serait un très mauvais service à rendre aux Haïtiens si on faisait comme avant», a-t-il soutenu.
«La reconstruction prend du temps, ça prend des investissements et des projets», a de son côté répété le président René Préval après son entretien avec M. Kouchner.
Un porte-parole du Quai d'Orsay a rappelé que depuis la visite du président français en Haïti, la France avait débloqué plus de 100 millions d'euros sur 360 millions promis pour la reconstruction.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201009/25/01-4326701-kouchner-souhaite-que-les-haitiens-prennent-plus-de-responsabilites.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 27 septembre 2010
Kouchner souhaite que les Haïtiens prennent plus de responsabilités
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