Google

mercredi 11 août 2010

« Où est passée la nourriture que nous avions envoyée pour Haïti ? »

Une contribuable américaine demande des comptes à ceux à qui ont été confiés de l'aide en faveur des victimes du tremblement de terre du 12 janvier en Haïti. Cette voix se mêle à d'autres qui, de par le monde, n'ont pas constaté de grands changements en Haïti en dépit de la solidarité exemplaire manifestée envers les victimes au lendemain du drame. Haïti: Une lectrice du journal floridien Sun Sentinel, s'en est prise avec virulence à un article publié par ce quotidien, le 1er Août dernier, dans lequel il a été rapporté les déboires d'un parent ne pouvant pas nourrir sa petite famille, alors que des tonnes de nourriture et beaucoup d'argent sont collectés un peu partout à travers le monde en vue de venir en aide aux sinistrés haïtiens.
« Où est passée toute la nourriture que nous avions envoyée en Haïti », s'est interrogée Brenda Dixon. « Au sujet de ce parent qui ne peut pas nourrir sa famille en Haïti : Pourquoi cette famille n'obtient-elle pas de la nourriture ? », s'est-elle encore interrogée. Cette lectrice n'a pas caché sa préoccupation de lire de telles informations dans les colonnes du journal américain. « Je sais (comprend) que les entrepôts à l'aéroport sont remplis. Mais ça me dérange de lire ceci après avoir tant donné » pour les victimes du séisme du 12 janvier 2010, a-t-elle encore dit.
Cette lectrice s'en est aussi prise à l'ancien président américain Bill Clinton, co-président de la CIRH (Commission Intérimaire pour la reconstruction d'Haïti). « Qui est derrière de telles informations ? Bill Clinton n'est-il pas au courant de tout cela ? Il y va souvent là-bas. Il va là souvent ».
Selon Madame Brenda Dixon, « les gens heureux en Haïti ne font rien pour ces personnes » qui connaissent une situation difficile depuis le 12 janvier 2010. Elle promet de venir en personne constater de ses yeux ce qu'elle a lu dans le journal de la Floride. « Je voudrais moi-même aller voir personnellement, que des gens meurent de faim alors que les entrepôts stockant de la nourriture sont remplis ».
Si c'est vrai, a-t-elle nuancé, ceci devrait ne jamais être toléré. La lectrice s'en est prise enfin au chef d'Etat haïtien. « Le Président Préval a-t-il faim ? Il devrait faire tout ce qu'il peut pour que personne en Haïti ne soit affamé, encore moins les enfants. Car ils sont l'avenir du pays. Pour conclure sur une note positive, Brenda Dixon espère que tous ceux qui ont lu cet article seront d'accord avec elle.
A rappeler qu'environ 300 000 personnes ont péri le 12 janvier 2010 lors du tremblement de terre qui a littéralement détruit le centre administratif et commercial du pays. Depuis, plus d'un million et demi de personnes sont sans-abri et vivent sous des tentes préfabriquées ou sous des bâches dans des conditions extrêmement difficiles.
Plusieurs centaines d'ONG se sont installées en Haïti depuis le séisme avec, la plupart du temps, des budgets qui dépassent largement celui de l'Etat haïtien. Depuis sept mois, ces ONG et l'Etat haïtien sont à pied d'oeuvre. Mais la situation sur le terrain, sept mois après, laisse penser qu'on est encore au lendemain de cette catastrophe.
S.B.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82189&PubDate=2010-08-10

Aucun commentaire: