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jeudi 18 février 2010

"La France doit aider les Haïtiens à reprendre le contrôle de leur destin"

LEMONDE.FR | 17.02.10 | 15h18  •  Mis à jour le 17.02.10 | 16h41
La reconstruction doit "profiter à tous", a insisté le chef de l'Etat.
"Le peuple haïtien est meurtri, le peuple haïtien est épuisé mais le peuple haïtien est debout !", a lancé Nicolas Sarkozy, mercredi 17 février, en visite à Haïti, un peu plus d'un mois après le séisme qui a tué au moins 217 000 personnes dans le pays. "L'aide internationale doit être massive, mais c'est aux Haïtiens et à eux seuls de définir un véritable projet national et ensuite de le conduire. Le rôle de la France est de les aider à reprendre le contrôle de leur destin", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une allocution à Port-au-Prince.
Nicolas Sarkozy a également annoncé que la France allait verser une enveloppe de 326 millions d'euros d'aide à Haïti, somme qui comprend l'annulation de la dette de 56 millions d'euros.
"Nous devons créer les conditions d'un développement durable, endogène, pour libérer progressivement les Haïtiens d'une dépendance à l'égard de l'aide internationale", a-t-il ajouté. "Je suis venu dire aux Haïtiens que la France restera solidement à leur côté pour les aider à se relever et à ouvrir une nouvelle page heureuse de leur histoire", a insisté M. Sarkozy.
Le président français a également rendu hommage aux équipes de secours françaises, ainsi qu'au "concours déterminant" de l'armée française. "Nous n'oublierons pas le travail harassant, opiniâtre, dévoué, de l'ensemble du personnel de santé français", a-t-il dit.
"PAS QUE DE BONS SOUVENIRS"
Le chef de l'Etat a par ailleurs souligné qu'il fallait que la reconstruction "profite à tous" et "pas seulement à une petite partie, pas seulement à Port-au-Prince". "Le 12 janvier, il n'y a pas que le sol qui a tremblé : les lignes de la société haïtienne ont bougé. Nous vivons un moment charnière, un moment de vérité pour Haïti", a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy est le premier président français à se rendre en Haïti depuis l'indépendance de l'île en 1804. Il a d'ailleurs rappelé qu'il ne fallait pas "tourner le dos au passé, à une histoire commune riche mais aussi douloureuse". "Ne nous voilons pas la face, notre présence ici n'a pas laissé que de bons souvenirs", a déclaré le président français. "Un peuple comme celui-là ne peut pas mourir, soyez fiers, [vous les Français], de l'avoir secouru. Vive la France, vive la république et vive Haïti", a conclu le président français.
Le Monde.fr

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