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lundi 9 mars 2009

Antony Demaret donne le coup d'envoi d'une mobilisation contre l'ordre de déportation

L'ancien maire de Spring Valley, Antony Joseph Demaret, appelle à la mobilisation des haïtiens de la diaspora et d'Haïti afin d'empêcher la déportation de plus de 30 000 illégaux haïtiens par les autorités américaines. M. Demaret indique qu'une pétition sera adressée au président américain, Barack Obama, afin de solliciter le statut de Protection Temporaire (TPS) pour les haïtiens en situation irrégulière.Il assure que son organisation, Fondation des haïtiens de la Diaspora (HADOF), est disposée à réaliser des partenariats avec d'autres organisations afin de faire pression sur l'administration américaine. Au cours d'une conférence de presse à Port-au-Prince, M. Demaret a attiré l'attention sur les conséquences néfastes de la déportation de plus de 30 000 sans papiers haïtiens. Outre la charge économique que représentera le groupe pour le pays, M. Demaret estime que les membres de la diaspora haïtienne devront par le biais de transfert de fonds assister ces compatriotes. Il prône également l'implication du gouvernement haïtien dans les efforts de sensibilisation de la communauté haïtienne aux Etats-Unis. " Les organisations haïtiennes pourraient réussir là où le gouvernement a échoué", lance M. Demaret faisant allusion à la requête du TPS par le président Préval. Le président de la Hadof informe qu'une requête sera adressée au congressman, Elliot L. Hengel, chairman des la commission western hémisphère. " Les membres de la commission parlementaire que nous avons contacté ont promis de nous aider", a précisé M. Demaret. Selon M. Demaret l'application de l'ordre de déportation aura des conséquences sociale et économique sur la stabilité du pays. " Nous sommes mobilisés et nous entendons utiliser toutes les ressources disponibles afin de stopper l'ordre de déportation", ajoute t-il. Outre les 600 compatriotes incarcérés par les services d'Immigration, M. Demaret révèle que 300 autres sont en résidence surveillée. " Les services d'immigrations suivent les déplacements de ces haïtiens qui ont été contraints de porter un bracelet électronique", explique t-il.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14870

Haïti Recto Verso (HRV) opine:
Haïtiens d’ici ou haïtiens d’ailleurs même mentalité. Haïtiens natif-natals haïtiens de la diaspora même combat. Si tel n’était pas le cas, Haïti ne se serait pas retrouvé dans cette sale situation d’aujourd’hui. Les haïtiens qui se mettent en croix contre tout projet de réforme constitutionnelle visant à reconnaître la double nationalité, ne sont pas bien imbus de ce que c’est l’essence même de la mentalité haïtienne. Les haïtiens de la diaspora ont beau avoir les compétences et l’expertise en plusieurs matières, ils ont aussi un mode de fonctionnement propre à l’extérieur et un mode propre au milieu haïtien. Ils ne contribuent pas tous à faire avancer les choses ni à modifier ce qui mérite d’être changé par leur comportement quand ils passent, l’espace de quelques jours par Haïti. Ils affichent souvent une tendance à vouloir se laisser griser par leur succès et leur aboutissement. Ils utilisent ces facteurs comme éléments de différenciation. Vaut mieux être chef d’un état inexistant qu’être tout bonnement citoyen d’une nation qui marche. Ceci explique les faiblesses réelles d’une diaspora qui revendique sans trop savoir des droits qui ne lui ont jamais été enlevés. Aucune institution jusqu’à aujourd’hui n’a su fédérer l’ensemble des haïtiens vivant à l’étranger dans l’optique de créer un groupe solide capable de pression énergique sur les autorités et l’administration de façon à se faire écouter et faire passer des revendications plus que légitimes. Ponctuellement on reçoit parmi ces courriers électroniques que nous ne lisons jamais, des manifestes sans lendemain de tentatives de regroupement de cette diaspora. Mais il n’y a jamais eu de suite. Aujourd’hui la cause que voudrait embrasser ce Monsieur reste une cause juste. Mais delà à lui demander de définir l’ancrage de « sa » fondation au sein de la diaspora est d’une autre teneur. Il doit y en avoir des dizaines, des centaines de fondations ou d’associations de ce genre. Mais des entités fantômes qui n’existent que dans l’univers mégalomane d’une poignée de pseudo illuminés. Ce n’est que la copie conforme d’une situation organisationnelle présente en Haïti ou il existe plus de partis politiques que d’adhérents à ces partis.
Les voix qui s’élèveront en principe en faveur des 30.000 haïtiens ne seront pas assez perçantes ni provoqueront l’écho suffisant pour pousser les murs rigides de l’administration américaine et les forcer à avoir pitié de nos concitoyens. Et, qui pis est, personne ne verra en cet échec, ni une conséquence directe de l’éparpillement de nos savoirs et de nos volontés, ni la nécessité de se rassembler une bonne fois pour toute.

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