Un conflit a éclaté entre le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Claudy Gassant, et le commissaire de police de Pétion ville, Frantz Georges, en raison de désaccords dans le cadre d’une enquête criminelle.
Les deux responsables d’entités de la chaîne pénale s’accusent d’avoir dérogé à la procédure en matière d’investigation.
Un accrochage a eu lieu entre les deux hommes à Delmas 83 où un véhicule qui pourrait être impliqué dans un enlèvement a été retrouvé. La voiture en question à l’origine de l’incident est la propriété de Assad Volcy, chef du service de presse du palais national.
Le commissaire Georges a indiqué aux journalistes qu’il n’avait pas d’informations sur le propriétaire du véhicule dont le signalement avait été donné par le CRO. Il informe qu’une patrouille de la police avait retrouvé la voiture dans la matinée du jeudi 31 juillet. " Deux individus se trouvant à bord du véhicule ont pris la fuite abandonnant leurs armes dans un ravin", révèle l’officier de police.
Le chef du parquet prend le contre-pied de cette déclaration arguant qu’il s’agit d’un montage. " J’étais en compagnie de Assad dans un lieu public pendant une bonne partie de la soirée", explique le juge Gassant pour qui il s’agit d’une tentative de salir l’image de M. Volcy.
Le chef du parquet veut prouver que cette histoire ne tient pas debout et a autorisé les journalistes à accompagner le juge de paix dans son enquête. Le juge Gassant annonce qu’il entend confier une autre partie de l’enquête à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) afin de faire la lumière sur ce dossier. " S’il y a eu kidnapping on va voir les parents de la fillette qui a été enlevée ", soutient Claudy Gassant.
Un autre accrochage, cette fois-ci entre des policiers et des substituts du commissaire du gouvernement, a eu lieu au cours de cette même journée au commissariat de Pétion ville. Les juges entendaient vérifier les registres du commissariat.
Pendant ce temps, le responsable du service de presse du palais national, Assad Volcy, nie toute implication de son véhicule dans un rapt. " La voiture était en ma possession", explique t-il tout en réclamant l’ouverture d’une enquête sur cette affaire.
Un climat de tension règne entre le parquet de Port-au-Prince et le commissariat de Pétion ville appelés à collaborer notamment dans le cadre de la lutte contre le kidnapping. Le commissaire Georges accuse le chef du parquet d’avoir menacé de l’incarcérer alors que ce dernier soutient que l’officier de police l’avait menacé avec son arme à feu.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13957
Commentaires : Le nom de ce monsieur ne sera jamais libéré de tout soupçon. En Haïti on est habitué avec les enquêtes qui ne finissent jamais. Un scandale fera place à un autre scandale. Aucun secteur de la société exigera la vérité sur la question.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 3 août 2008
Conflit entre le chef du parquet et un commissaire de police
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