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jeudi 17 juillet 2008

Presentation : La presse locale sans le vouloir publie deux articles concernant les deux institutions qui assurent le maintien de l’ordre et la sécurité dans un pays devenu célèbre et classe derrière l’Irak et l’Afghanistan le pays le plus dangereux du monde.
La désorganisation et la déliquescence des institutions de l’état prédisposent la société à subir les effets de dysfonctionnements multiples. Aujourd’hui l’insécurité se manifeste par le phénomène du kidnapping. Un phénomène nouveau pour la société haïtienne dont les effets annihilent la raison d’être des deux forces représentées sur le terrain.
Voila cependant en deux tableaux différents, la réalité des forces destinées à protéger une nation de plus de 10.000.000 d’habitants dans un contexte de crise sociale et politique.

Cela ne semble pas mériter un commentaire
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Evaluation de l’action de la Minustah par une délégation de l’ONU
Une délégation de onze membres de la 5ème Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies a bouclé le 14 juillet 2008 une visite de 8 jours en Haïti. Selon la Minustah, l’objectif de cette visite était de mesurer les implications concrètes des décisions financières relatives au vote du budget de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
membres de la délégation s’étaient rendus dans différentes villes de province dont Gonaïves, Jacmel, Cap-Haïtien, pour s'enquérir du fonctionnement et des réalisations de la Mission ainsi que des défis qui restent à relever pour la stabilisation politique du pays.
Un communiqué de la Minustah indique que les membres de la délégation ont visité des projets financés par l’ONU. La délégation a visité le Tribunal de première instance du Cap-Haïtien où la MINUSTAH a octroyé 32.000 dollars américains pour la construction d'une deuxième salle d'audience et aux Gonaïves elle a visité un projet de construction de seuils antiérosifs sur le mont Biennac qui surplombe la ville", ajoute le communiqué.
Sur recommandation de la 5e commission plus de 575 millions de dollars ont été approuvés par l'Assemblée générale des Nations Unies pour l'exercice budgétaire 2008/2009 de la MINUSTAH. Cet apport couvre le déploiement de plus de 7.000 casques bleus, 2 000 policiers onusiens, 550 fonctionnaires internationaux, 1.300 employés nationaux et 220 Volontaires internationaux des Nations Unies. A Port-au-Prince, la délégation a rencontré une trentaine de mineures détenues à la prison civile de Pétion-Ville et qui prennent part au projet " fleurs dans la poussière ", soutenu par la MINUSTAH. " Ce programme comporte entre autres, des activités liées à l'éducation scolaire, la formation professionnelle et l'assistance psycho sociale", ajoute le communiqué. Les membres de la délégation avaient eu des entretiens avec les responsables de la Police des Nations Unies en Haïti (UNPOL).
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13907


LA POLICE NATIONALE D'HAITI ET CES...Policiers ou bagnards?
Etre policier devrait être quelque chose de noble. On a pourtant l'impression que ce n'est pas une vision partagée par tout le monde. A voir comment vivent les nôtres, dans certaines villes de province, on pourrait se demander ce qu'ils ont fait pour mériter une telle punition. Ceux qui sont cantonnés à Bainet doivent vraiment aimer l'uniforme et le métier pour accepter de vivre, sans se plaindre, dans des conditions qui sont attentatoires à la dignité humaine.
Le commissariat de Bainet n'est que décombres. A première vue, la bâtisse n'est qu'une ruine sale, avec des fenêtres sans vitres, d'immenses ouvertures béantes, à laquelle on accède, difficilement, par ce qui, dans le temps, avait dû être un escalier. La galerie sur laquelle on débouche est vide. Il n'y a rien, pas même un banc. Et les murs sont crasseux.
Puis on parvient à ce que l'on ne saurait, dans aucun pays du monde, appeler ni bureau, ni réception. Des murs tout aussi sales que ceux de la galerie servent de décor à ceux qui ont la déveine de devoir travailler en ces lieux. Au milieu de la pièce, un vieux fauteuil sur roues, crevé, l'éponge du siège déchiré, attend d'improbables visiteurs. Pour tout mobilier, il n'y a que ce fauteuil, un autre qui paraît en meilleur état, deux classeurs métalliques qui auraient dû être, depuis longtemps, jetés aux ordures, trois vieux bureaux, pièces de musée, qui auraient dû suivre le même chemin.
Juste à côté, un réduit, ancien espace de rangement qui, prenant du galon, est, depuis un certain temps, promu salle de garde à vue. Dans cette niche étroite, un homme est allongé. Y mettre trois serait déjà méchant. Y mettre quatre serait carrément criminel. La porte en fer forgé ne tient plus. Les gonds entretiennent un rapport de plus en plus distant avec les murs. Pour sécuriser l'espace, il a fallu utiliser des menottes comme cadenas. Les policiers ayant l'entière responsabilité des prisonniers dont ils ont la charge. Ils sont parfois obligés de dormir menottés à ces derniers, vu le manque de sécurité patent du local. Quel bagne!
Le dortoir est une insulte grave, un véritable manque d'égard pour ces policiers obligés de travailler loin de chez eux. Rien que deux maigres matelas jetés à même le sol, une corde traversant la chambrette sur laquelle des vêtements sont jetés vaille que vaille, et un vieux bureau qui sert à la fois de commode et de table à manger.La salle de garde à vue (la vraie) ne sert plus à rien. Le reste du bâtiment non plus. Les mauvaises herbes ont envahi la cour qui n'est même pas clôturée.
Un trou immense, en relation directe avec la fosse d'aisances, se trouve juste devant l'entrée des latrines qui penchent d'un côté et risquent de s'effondrer à n'importe quel moment. Les conséquences pourraient être graves pour qui glisserait malencontreusement vers ce piège. Peut-être un pied cassé ou, pire, une séance de natation dans les eaux troubles et profondes desdites latrines.
Une véritable cochonnerie ! On doute fort que le Conseil supérieur de la Police nationale d'Haïti soit au courant d'une telle situation, car il est inconcevable de penser que les dirigeants de cette noble institution que doit être la PNH laissent croupir volontairement leurs subalternes dans de pareilles conditions.Cette situation n'est pas vraie que pour Bainet. Elle existe ailleurs, parfois en version bien plus dégueulasse. A Bainet, au moins, ils ont des latrines ! de quoi se plaignent-ils ?

Et dire qu'ils sont mieux traités que les prisonniers !Il y a vraiment de quoi alerter les organisations de défense des droits de l'homme ! Peut-être même le ministère à la Condition féminine... Il y a aussi des femmes dans ce bagne... excusez mon lapsus, dans la police, n'est-pas ?
Patrice-Manuel Lerebours

patricemanuel@yahoo.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=59461&PubDate=2008-07-16

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