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mardi 22 juillet 2008

Aristide sous les feux de la rampe

Le patron de la compagnie de télécommunication IDT, James Courter, a été condamné à verser une amende de 1300 000 dollars américains à la Commission Fédérale des Communications (FCC). M. Courter, un ancien congressman du New Jersey, très actif dans les campagnes de levée de fonds du candidat républicain à la Maison-Blanche John MC Cain, a été reconnu coupable de violation des règles régissant les télécommunications en versant de manière impropre et irrégulière des fonds à des officiels étrangers, dont l'ex-président haïtien Jean-Bertrand Aristide, en échange de tarifs préférentiels sur la minute pour les appels longue distance.
L'enquête qui a débouché sur la condamnation de M. Courter a été menée suite aux allégations de Michael Jewett, le manager de la compagnie pour la Caraïbe, vraisemblablement renvoyé pour avoir dénoncé les actions illégales de son supérieur. M. Jewett, cité dans un article de Lucy Komisar publié le 11 juillet 2008 dans le magazine en ligne Portefolio.com, avait clamé qu'il a été mis à pied pour s'être opposé aux virements de fonds sur un compte en banque Mount Salem à Turks and Caicos appartenant à l'ex-président Aristide.
Sur chaque minute d'appel longue distance placée vers Haïti via la Téléco, l'IDT versait seulement 8,75 centimes américains alors que les autres fournisseurs comme ATT payait 23 centimes. Et sur chaque 8,75 centimes destinés à la Téléco, 3 centimes étaient déposés sur le compte d'Aristide qui réside en Afrique du Sud après avoir abandonné le pouvoir en Haïti en février 2004. L'IDT, selon FCC, violait la loi de manière systématique et répétée et s'était aussi rendu coupable de compétition déloyale. ^
Cette compagnie, également sous enquête pour évasion fiscale, comptait au sein de son conseil d'administration d'anciens ambassadeurs, d'élus, de gouverneurs des Etats-Unis, a-t-on souligné. Cette affaire de corruption remet l'ex-président Jean-Bertrand Aristide sous les feux de la rampe. En juillet 2006, trois mois après l'accession de René Préval à la présidence, le gouvernement haïtien avait ordonné de retirer la plainte pour vol de " millions de dollars " déposée aux États-Unis contre Aristide. Dans un document remis à un tribunal fédéral de Miami, les avocats du gouvernement haïtien avaient demandé le "retrait volontaire ", sans conséquence financière, de la plainte déposée en novembre 2005 par le gouvernement Latortue. Jean-Bertrand Aristide, 55 ans, se retrouve une nouvelle fois sur le devant de la scène à cause d'un partenaire encombrant.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=60089&PubDate=2008-07-21

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