Google

mercredi 4 juin 2008

L'historien Georges Michel appelle les autorités à prendre toutes les dispositions pour en venir à bout du kidnapping

Il affirme que la marche de ce mercredi n'a rien à voir avec le mouvement GNB

Port-au-Prince, le 3 juin 2008-(AHP)- Le professeur Georges Michel a invite mardi les autorités haïtiennes à assumer pleinement leurs responsabilités pour chercher à venir à bout du phénomène de l'insécurité.
Les actes d'enlèvement qui avaient considérablement diminué au cours de ces derniers mois, connaissent aujourd'hui une brusque recrudescence et la perpétration de cas accompagnés de meurtres fait se demander s'il n'y a pas d'autres objectifs que l'argent derrière cette flambée des kidnappings.
M. Michel a fait savoir que la marche contre ce fléau prévue pour ce mercredi à Port-au-Prince est un signe du ras-le-bol de la population.
Cette manifestation n'a rien à voir avec le mouvement GNB anti-Aristide lancé fin 2003, a insisté Georges Michel.
Le GNB, a-t-il dit, était au départ un mouvement mineur commencé à la suite d'une demande non satisfaite de participation au cabinet ministériel qui a dégénéré en frustrations personnelles avant de déboucher sur des manifestations.
L'historien a toutefois prévenu que si les autorités n'adoptent pas les mesures qui s'imposent pour stopper le kidnapping qu'il assimile au terrorisme, les manifestations pourraient se multiplier, jusqu'à déboucher sur un nouveau GNB.
On n'a pas intérêt à en arriver là, a ajouté M. Michel.
Entre temps, la chambre des députés a invité le haut Etat major de la police ce jeudi pour fournir des explications sur la recrudescence de la violence
Au grand corps, le sénateur Jean Hector Anacacis a estimé que le directeur général de la police nationale, Mario Andrésol, devrait démissionner, s'il n'est plus capable de donner des résultats.
Selon M. Anacacis, l'ampleur que prend le phénomène du kidnapping confirme que M. Andrésol est dépassé.
L'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) déclare appuyer l'organisation de la marche contre le kidnapping.
Selon le coordonateur général de l'OPL, Edgar Leblanc Fils, avec cette marche, les autorités policières comprendront la nécessité d'adopter des mesures drastiques pour stopper le banditisme dans le pays.
Il a toutefois souligné qu'en raison de ses faiblesses, la police nationale mérite un soutien moral.
De son côté, le Conseil Exécutif de l'Université d'Etat d'Haïti estime que la tâche principale des responsables est de prendre toutes les mesures nécessaires pour freiner l'insécurité et reconstruire l'Etat qui seul a la capacité de protéger la collectivité contre la fureur des appétits individuels.
Le conseil estime que le climat d'insécurité qui règne dans le pays depuis plusieurs années entre dans la panoplie des phénomènes destructeurs de la société.
Il invite le gouvernement et les élus à tous les niveaux, à assumer leurs responsabilités vis-à -vis de la nation.
L'association des employés révoqués de la Compagnie nationale de téléphone (Téléco) appuie, elle aussi, la marche contre le kidnapping.
Le porte-parole de ladite association, Gassendy Brave, invite tous ceux qui n'en peuvent plus avec l'insécurité à participer massivement à cette marche.
http://www.ahphaiti.org/ndujour.html

Aucun commentaire: