La mère d’un musicien très connu et un médecin encore en captivité
vendredi 13 juin 2008,
Radio Kiskeya
Plusieurs otages se trouvaient vendredi soir en captivité à Port-au-Prince et en province à la suite d’une nouvelle vague d’enlèvements enregistrée au moment où la société civile haïtienne tente de se mobiliser contre la terreur du kidnapping.
Parmi les personnes retenues par leurs ravisseurs figure la mère du chanteur bien connu d’un groupe Compas de la nouvelle génération. Elle avait été enlevée au volant de sa voiture dimanche dernier. Le véhicule allait être retrouvé abandonné quelques heures plus tard à Village Solidarité, sur la route de l’aéroport (banlieue nord de la capitale).
A cause de ce drame, le groupe auquel appartient le fils de l’otage a dû annuler une tournée initialement prévue cette semaine à New York, New Jersey et Boston.
D’autre part, un médecin impliqué dans la santé communautaire dans le nord du pays était encore gardé vendredi plusieurs jours après son enlèvement par des inconnus armés au Cap-Haïtien (à 274 km de Port-au-Prince). Les ravisseurs menaçaient d’exécuter l’otage s’ils ne recevaient pas une rançon de 300.000 dollars américains.
Les parents du médecin étaient extrêmement inquiets à l’expiration jeudi de l’ultimatum.
De leur côté, deux écoliers kidnappés mercredi à Delmas (est de la capitale) ont été remis en liberté, a indiqué vendredi la Police Nationale. Toutefois, aucune information n’était disponible sur les circonstances de leur libération.
Les forces de l’ordre ont annoncé que des centaines d’individus, dont des présumés kidnappeurs, ont été arrêtés ces derniers jours.
Une rencontre entre des autorités et des responsables de la Lutte nationale contre le kidnapping (LUNAK), un regroupement d’organisations de la société civile, a tourné court. Le commissaire du gouvernement près le parquet de Port-au-Prince, Claudy Gassant, a abandoné la salle de réunion en raison d’un différend avec un commissaire de police. Le directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol et les présidents du Sénat, Kelly Bastien et de la Chambre des Députés, Pierre Eric Jean-Jacques avaient également rencontré la LUNAK.
Ce regroupement avait mobilisé plusieurs milliers de personnes le 4 juin dernier à Port-au-Prince lors d’une manifestation contre le kidnapping, un fléau qui, depuis 2005, a provoqué d’importants dégâts économiques, politiques, sociaux et psychologiques en Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5085
Un avis:
Pendant ce temps un semblant de reunion entre les secteurs concernés et responsable de la problématique du kidnapping a tourné au vinaigre dans une crise aiguë de personnalité survoltée du Commissaire Gassant. Là encore, il n'a pas été possible de faire cet effort de dépassement de soi pour comprendre l'ampleur du problème et le suplice de la société haïtienne, surtout de ceux-là qui n'ont pas le smoyens d'envoyer leurs enfants à l'extérieur.
Ce faisant, les autorités du pays sont entrain de pousser les haïtiens de faire usage de l'autojustice dans le cadre de légitime défense.
Les organisations qui défendent les droits de l'homme devraient se montrer aujurd'hui plutot du côté des victimes pour ne pas avoir à défendre les kidnappeurs devants les débordements citoyens à venir!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 14 juin 2008
Les kidnappeurs repassent à l’offensive à Port-au-Prince et en province
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