Les avis des parlementaires sont partagés sur le dossier du premier ministre désigné, analysé par la commission spéciale depuis une semaine.En vue d’obtenir un appui du bloc Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), le chef de l’état envisage de s’entretenir pour la troisième fois ce mercredi avec les membres de ce bloc majoritaire à la chambre basse. Tout en rappelant que le bloc est plus que jamais uni, le député de Jacmel, Patrick Domond, indique que les députés ne connaissent pas le contenu du discours du président Préval.
Le bloc CPP compte 53 députés alors que les trois autres blocs, Fusion POL/ Konba, UPDN, réunis ne totalisent que 45 membres." Nous voulons exercer nos prérogatives constitutionnels et veiller au respect de la loi mère", déclare le député Domond qui toutefois reconnaît la nécessité de former un nouveau gouvernement. " Nous ne voulons pas nous précipiter pour ratifier un premier ministre qui ne répond pas aux attentes de la population", tempère t-il.
Le député de Jacmel, élu sous la bannière de la plateforme Lespwa, soutient que nombre de membres de la CPP sont hostiles à M. Manuel, admettant toutefois qu’une vingtaine de députés du bloc sont favorable au conseiller du président Préval.
Le député Domond ne veut pas révéler sa position vis-à-vis de M. Manuel admettant qu’il possède de bonnes compétence dans le domaine de la sécurité publique.
De son coté, le député Elourne Doréus, du bloc OPL/ Konba, souligne qu’il ne faut pas mélanger technique et politique dans le cadre du processus de ratification d’un premier ministre. Il estime que les récentes rencontres de M. Manuel avec les blocs parlementaires sont inappropriées puisque ce dernier devra se présenter devant le parlement.
Le député Doréus attend le rapport de la commission spéciale expliquant que son bloc est prêt à ratifier Robert Manuel s’il répond aux prescrits de la constitution.
Elourne Doréus dénonce des préjugés de certains membres du bloc CPP à l’égard de M. Manuel, et invite ses collègues à analyser les dossiers dans la sérénité. " Il faut éviter d’avoir un comportement méchant", dit-il estimant que les parlementaires doivent avoir des considérations en raison de l’absence des anciens passeports et de l’exil de M. Manuel.
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