Peintre prolifique, Hector Hyppolite laisse un héritage pictural d'envergure, près de 300 tableaux en dépit d'une carrière particulièrement courte (1945-1948).
Le 9 juin 2008 marquera le soixantième anniversaire de la mort du peintre Hector Hyppolite (9 juin 1948 - 9 juin 2008).
Le Musée d'Art haïtien en collaboration avec des institutions publiques et privées et des personnalités de l'art et de la culture constitués en Comité Hector Hyppolite, organise une série d'activités pour marquer cette date.
Les activités débuteront le 8 juin 2008 pour prendre fin le 9 juin 2009. Pour souligner l'importance de cet artiste dans l'évolution de l'art en Haïti, une année Hector Hyppolite vient d'être officiellement proclamée. Une place, celle située dans le croisement de la rue Alix Roy et du Bois Verna, sera décrétée Place Hector Hyppolite par la municipalité de Port-au-Prince qui a pris l'engagement d'y installer le buste de l'artiste le 13 juin 2008, date correspondant au 259e anniversaire de la fondation de la capitale.
Les activités débuteront le 8 juin 2008 pour prendre fin le 9 juin 2009. Pour souligner l'importance de cet artiste dans l'évolution de l'art en Haïti, une année Hector Hyppolite vient d'être officiellement proclamée. Une place, celle située dans le croisement de la rue Alix Roy et du Bois Verna, sera décrétée Place Hector Hyppolite par la municipalité de Port-au-Prince qui a pris l'engagement d'y installer le buste de l'artiste le 13 juin 2008, date correspondant au 259e anniversaire de la fondation de la capitale.
Ces manifestations en hommage à Hector Hyppolite ont pour principaux objectifs de :
1.sensibiliser le public à la vie et à l'œuvre d'Hector Hyppolite ;
2.souligner l'importance de cette œuvre dans l'émergence d'une esthétique proprement haïtienne et sa portée dans l'imaginaire des artistes ;
3.rappeler la contribution du Centre d'Art à la vie culturelle et sociale de l'époque ;
4.illustrer l'esprit des années 1940 - 1950 dans l'établissement d'une vie culturelle intense en Haïti ;
5.renforcer les connaissances sur l'art; porter la réflexion sur la culture haïtienne et le respect des valeurs culturelles ;
6.inciter la communauté haïtienne à la conscience des capacités du secteur culturel à participer à la construction d'une mémoire collective ;
7.poursuivre le travail de reconnaissance et de mise en mémoire des grandes figures du monde artistique haïtien ; 8.engager le processus de reformulation théorique du discours critique relatif à l'art en Haïti ;
Le contexte
Hector Hyppolite est né en septembre 1894. Toute une légende entoure la vie de Hector Hyppolite. Dès l'âge de 12 ans, il pratiquait la cordonnerie et en même temps, il aurait appris à dessiner et vendait des cartes de voeux dont il recopiait les images. Personne n'est assuré de ce qu'a été la vie d'Hector Hyppolite entre 1909 et 1920.
Le contexte
Hector Hyppolite est né en septembre 1894. Toute une légende entoure la vie de Hector Hyppolite. Dès l'âge de 12 ans, il pratiquait la cordonnerie et en même temps, il aurait appris à dessiner et vendait des cartes de voeux dont il recopiait les images. Personne n'est assuré de ce qu'a été la vie d'Hector Hyppolite entre 1909 et 1920.
A-t-il voyagé, comme il le prétendait, aux les Etats-Unis, au Dahomey en l'Éthiopie? Ce qui est à peu près sûr, c'est qu'il connut l'expérience de la zafra dans les plantations de canne à Cuba. Il est de même certain qu'en 1945, quand Philippe Thoby-Marcelin et DeWitt Peters l'avaient approché à Saint-Marc, après avoir vu à Montrouis, au bar « Ici la renaissance », une porte ornée de magnifiques motifs végétaux, qu'ils découvraient là un talent sans précédant. Ils le persuadèrent de rentrer à Port-au-Prince pour travailler avec le Centre d'Art. Il y resta seulement trois ans. Il devait décéder le 9 juin 1948. Il allait avoir 54 ans.
Peintre prolifique, Hector Hyppolite laisse un héritage pictural d'envergure (près de 300 tableaux), en dépit d'une carrière particulièrement courte (1945-1948). En replaçant cet héritage dans une trajectoire historique et culturelle, des évènements sont à prendre en considération :1928, Jean Price-Mars publie "Ainsi parla l'Oncle:", texte qui servira de base théorique aux tenants de l'Indigénisme et des tendances qui marqueront et marquent encore la société haïtienne.
1934, fin de l'Occupation américaine. Les nationalistes haïtiens sont libérés de la frustration de l'occupé. Une conscience socialisante s'affirme notamment en littérature. 1941-1943, l'Église catholique, avec l'adhésion et l'appui de l'État ,entre en campagne contre le vaudou, détruisant une part importante de nos artefacts et nous dépossédant d'un large pan de notre mémoire culturelle. Cette période de répression propulse hors des lakou et des oumfò les peintures sacrées murales et les vèvès tracés au sol.
1934, fin de l'Occupation américaine. Les nationalistes haïtiens sont libérés de la frustration de l'occupé. Une conscience socialisante s'affirme notamment en littérature. 1941-1943, l'Église catholique, avec l'adhésion et l'appui de l'État ,entre en campagne contre le vaudou, détruisant une part importante de nos artefacts et nous dépossédant d'un large pan de notre mémoire culturelle. Cette période de répression propulse hors des lakou et des oumfò les peintures sacrées murales et les vèvès tracés au sol.
Cette transition marque une rupture, un tournant pour la peinture haïtienne. Ce transfert aura d'importantes conséquences sur les systèmes de représentation. 1944, le Centre d'art est fondé par l'aquarelliste américain Dewitt Peters assisté d'intellectuels et d'artistes haïtiens. Ce Centre sera le réceptacle de ce mouvement pictural sorti droit des pratiques rituelles populaires. Hector Hyppolite, houngan et peintre, est à l'origine de ce mouvement qui s'attache à donner une image personnelle aux divinités vaudou, à reconstituer en quelque sorte une iconographie vaudou.
En 1946, choisi pour une exposition individuelle d'envergure à l'American British Art Center de New York, Hector Hyppolite est consacré comme « un des plus grands des courants modernes internationaux », réputation confirmée par le fondateur du surréalisme, André Breton, lors de son séjour en Haïti.
La communauté culturelle et artistique, pour saluer la mémoire de cet artiste et éduquer les jeunes à son parcours et à son inscription dans l'histoire de la peinture haïtienne, a pensé qu'il fallait des activités d'envergure en continuité avec l'année Jacques Roumain.
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