C'est au Musée du Panthéon national, le dimanche 8 juin 2008, que les cérémonies commémoratives de l'Année Hector Hyppolite se sont déroulées. En présence de personnalités religieuses, gouvernementales, artistiques et de membres de la presse, un salut patriotique Honneur et Respect a marqué toute la soirée.Vêtues de blanc, les choristes de la troupe Vodoula et celle de Martissant ont longuement attendu de même que le public sur la cour du musée du Panthéon depuis 5h.30p.m. avant de commencer leurs représentations scéniques.
Des problèmes de disposition des appareils de son ont été à la base de ce retard.
Il a fallu une intervention auprès du ministre de la Culture, M. Eddy Lubin, pour mettre les choses au point.Max Beauvoir, Ati national du vodou, vêtu de blanc, coordonnait les diverses facettes de la cérémonie commémorative, intervenant à des moments précis pour jeter de l'eau ou pour complimenter, par des gestes significatifs, les choristes. Un vèvè représentant une étoile et deux couleuvres a été tracé sur les marches du panthéon. Des « govi » de toutes couleurs ont été déposés par la suite sur le « vèvè ».
Bayyinah Bélot a lu les propos d'introduction. Un discours d'ouverture en créole très profond et émouvant. Elle a demandé « grâce la délivrance pour la terre et la nature » victime ces derniers temps de troubles climatiques. Elle a salué Hector Hyppolite en « serviteur ».
Une scène de « jete dlo » a retenu l'attention de l'assistance. Max Beauvoir et le peintre Philippe Dodard ont rituellement arrosé le « vèvè » tracé en la circonstance. Les chants vodou les plus beaux ont marqué toute la soirée. Le tambour Assòtò a été revêtu d'une superbe draperie bleue de soie ornée d'or et de rouge. Il était porté par des femmes et placé au milieu de la scène comme un totem. Considéré comme « le charbon du temple », le tambour Asòtò n'est déplacé que pour les grandes cérémonies. Les chants ont fait appel aux lwa, ont demandé grâce pour le pays et évoqué le nom vaillant d'Hector Hyppolite.
Une scène de « jete dlo » a retenu l'attention de l'assistance. Max Beauvoir et le peintre Philippe Dodard ont rituellement arrosé le « vèvè » tracé en la circonstance. Les chants vodou les plus beaux ont marqué toute la soirée. Le tambour Assòtò a été revêtu d'une superbe draperie bleue de soie ornée d'or et de rouge. Il était porté par des femmes et placé au milieu de la scène comme un totem. Considéré comme « le charbon du temple », le tambour Asòtò n'est déplacé que pour les grandes cérémonies. Les chants ont fait appel aux lwa, ont demandé grâce pour le pays et évoqué le nom vaillant d'Hector Hyppolite.
Sanba Zao a fait résonner le tambour pendant que le choeur chantait : « Hougan Hector pa mouri ».
Le chanteur Azor a fait danser l'assistance en un long chant sans arrêt pendant près d'une heure. Tous ses grands succès ont fait frémir l'assistance.
Le chanteur Azor a fait danser l'assistance en un long chant sans arrêt pendant près d'une heure. Tous ses grands succès ont fait frémir l'assistance.
Azor ne chante jamais sans créer des possessions, ici et là. « Papa Boukman ou pat fè bwa kayman pou n sèvi etranje » a remué toute l'assistance, au Panthéon national.
Beaucoup de personnalités ont été remarquées sur la cour du musée : Rachèle Beauvoir, Didier Dominique, Eddy Lubin, Philippe Lerebours, Fritz Deshommes, Francine Murat, Colette P. Gérome...La journée du 8 juin a débuté avec la dépôt d'une gerbe de fleurs au cimetière de Port-au-Prince pour Hector Hyppolite. « On n'a pas pu trouver sa tombe. On a déposé la couronne devant baron Lacroix », nous a précisé le célèbre peintre et sculpteur Philippe Dodard. C'est aux environs de 10hp.m. que les cérémonies inaugurales de l'Année Hector Hyppolite se sont terminées.
Le directeur du musée, M. Robert Paret, a assisté à toute la « fête » du début jusqu'à la fin.
L'Année Hyppolite est inaugurée au musée du Panthéon avec une forte présence de jeunes, d'habitués du secteur de l'art et un grand nombre de curieux du Champ de mars attirés par l'aspect festif et vodou de la soirée.
Une messe œcuménique a été chantée à la Cathédrale Ste Trinité, communion anglicane, en l'honneur du peintre. Il faut rappeler que les murs de l'autel de cette cathédrale sont, contre toute attente, décorés par nos peintres naïfs. Ce qui prouve le parti pris des épiscopaliens pour la culture populaire haïtienne.
Dans un dossier de presse publié par le Comité Hector Hyppolite les manifestations d'hommage au peintre ont pour objectifs principaux de sensibiliser le public à la vie et à l'œuvre de l'artiste, de souligner l'émergence d'une esthétique haïtienne, de renforcer les connaissances sur l'art et d'inciter la communauté haïtienne à participer à la construction d'une mémoire collective.http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=58497&PubDate=2008-06-10
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