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samedi 21 juin 2008

Le FMI approuve une aide de 26,5 millions de dollars en faveur d’Haïti

Un montant suppplémentaire qui sera consacré à la lutte contre les effets néfastes de l’augmentation des prix alimentaires et pétroliers, selon l’instution financière internationale qui insiste sur l’importance du DSNCRP et du "désengagement" de la Banque Centrale dans la mise en oeuvre du programme contre la pauvreté et pour la croissance en Haïti
vendredi 20 juin 2008,
Radio Kiskeya
Le Fonds Monétaire International (FMI), qui a bouclé vendredi la troisième revue des résultats économiques d’Haïti dans le cadre de l’accord intitulé Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), a également accordé au pays une assistance financière de 26,5 millions de dollars destinée à atténuer les effets du renchérissement des produits alimentaires et pétroliers.
Selon un communiqué du conseil d’administration du FMI rendu public à Washington, cette enveloppe additionnelle fait partie d’un montant global de 38,7 millions de dollars approuvé en faveur d’Haïti, un programme d’appui devant s’étendre sur une période de trois ans. Des modifications ont été apportées à ce programme pour le reste de l’année afin de limiter l’impact de l’envolée des prix mondiaux à l’origine de graves troubles sociaux dans le pays en avril dernier.
"Haïti doit être félicitée pour sa bonne performance dans le cadre du programme appuyé par la FRPC et pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes structurelles, en dépit des nombreux chocs externes, y compris l’impact de l’augmentation des cours mondiaux des produits de base et des aléas climatiques, ainsi que les difficultés politiques", a déclaré à l’issue des délibérations Takatoshi Kato, directeur général adjoint et président par intérim du conseil d’administration. Il a aussi noté que devant la forte poussée de l’inflation devenu un défi de taille pour les populations démunies, "les autorités haïtiennes ont immédiatement adopté des mesures appropriées destinées à stabiliser les prix des produits alimentaires, et sont en train de renforcer les mesures visant, entre autres, à étendre des programmes de cantines scolaires, à créer des emplois à travers des programmes de travaux publics et à stimuler la production agricole".
Par ailleurs, le communiqué du FMI souligne que le conseil d’administration a accueilli favorablement une demande de dérogation présentée par Haïti pour "non observation de deux critères de réalisation liés à la préparation d’un plan de recapitalisation de la Banque de la République d’Haïti et au recrutement d’experts pour renforcer les unités chargées du programme dans les principaux ministères".
Le FMI estime qu’outre les réponses aux chocs externes et aux difficultés politiques actuelles, il s’avère nécessaire de "poursuivre la mise en œuvre des politiques de moyen terme inscrites dans le Document de Stratégie Nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSNCRP) afin d’améliorer les services sociaux, de réhabiliter les infrastructures et d’appuyer les secteurs à fort potentiel de croissance". L’organisme financier international conditionne l’opérationnalisation rapide du DSNCRP à l’allègement de la dette au titre de l’initiative PPTE renforcée et de l’Initiative d’allègement de la dette multilatérale dont Haïti devrait bénéficier.
De même, il appelle à accélérer l’adoption des projets de lois liés à la réforme économique déjà soumis au Parlement, notamment la loi bancaire, le code douanier et une série de modifications de diverses législations en vue du "retrait de la Banque Centrale (BRH) des activités non essentielles".
"Il est impératif que la communauté internationale se tienne fermement aux côtés d’Haïti dans cette période difficile que le pays traverse, tant pour aider à préserver les acquis socio-économiques et tracer la voie vers le renforcement de la croissance et de l’emploi, que pour améliorer les conditions de vie de la population", a poursuivi M. Kato. De son point de vue, les autorités haïtiennes se sont montrées déterminées à "préserver la stabilité macroéconomique, dans des conditions difficiles".
L’accord au titre de la FRPC avait été approuvé en faveur d’Haïti le 20 novembre 2006 pour un montant d’environ 119 millions de dollars.
Considérée comme le guichet concessionnel du FMI pour les pays à faible revenu, la FRPC vise à stimuler la croissance et à réduire la pauvreté à travers un cadre global de politiques macroéconomiques, structurelles et sociales. En conséquence, les prêts accordés, assortis d’un taux d’intérêt de 0,5 % l’an, sont remboursables sur dix ans avec cinq ans et demi d’amortissement pour le principal.
Conformément aux prévisions du Fonds Monétaire International, la croissance de l’économie haïtienne devrait subir cette année un nouveau ralentissement pour s’établir à 2,5 %. Quant à l’inflation, qui risque d’être galopante, les autorités économiques devraient chercher à la limiter d’ici fin septembre à 16 %.
Le Président René Préval a averti la semaine dernière que les prix des produits pétroliers vont augmenter considérablement en raison de "l’incapacité du gouvernement à subventionner les hausses vertigineuses enregistrées sur le marché international". Depuis cette annonce, différents secteurs semblent de plus en plus craindre de nouvelles tensions sociales en Haïti après les violentes protestations de début avril contre la faim et la vie chère. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5094

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