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mardi 20 mai 2008

Deux haïtiennes condamnées en Floride pour avoir exploité une "restavèK"

Evelyne Théodore et Maude Paulin, qui ont pendant six ans maltraité et réduite en esclavage Simone Célestin, seront fixées sur leur sort mardi
lundi 19 mai 2008
Radio Kiskeya
Un tribunal fédéral de Miami doit prononcer mardi la sentence de deux haïtiennes condamnées en mars dernier pour avoir contraint au travail sans rémunération pendant six ans Simone Célestin, une jeune compatriote qui avait le statut de "Restavèk" au sein de sa famille adoptive, rapporte le New York Times.
Agée de 23 ans, la demoiselle avait confié à ce tribunal du sud de la Floride avoir été arrachée à sa terre natale à 14 ans pour être conduite aux Etats-Unis où elle n’a jamais fréquenté un établissement scolaire. Simone Célestin avait également indiqué avoir été battue à plusieurs reprises alors qu’elle travaillait 15 heures par jour, dormait à même le sol et se nourrissait de restes d’aliments laissés sur la table à manger lorsqu’elle était desservie.
Elle a également révélé avoir été tenté un jour de mars 2004 de se suicider en absorbant de l’huile de moteur après été sévèrement brutalisée parce qu’elle n’avait pas fait le lit convenablement.
Ces témoignages accablants avaient porté les membres du jury à condamner Evelyne Théodore, 74 ans et sa sœur cadette Maude Paulin, 52 ans. Reconnues coupables d’avoir systématiquement violé les droits civils d’une fille "adoptée" depuis l’âge de 5 ans, elles connaîtront mardi la peine retenue par le tribunal.
Mademoiselle Célestin, qui n’en pouvait plus, avait fui la maison de ses "parents" avant d’être retrouvée près d’un hôpital et conduite au Centre de défense des droits des immigrants de la Floride. La prise en charge de ce dossier gravissime a débouché sur la comparution et la condamnation de mesdames Théodore et Paulin.
Le Département d’Etat estime entre 14.500 et 17.500 le nombre d’étrangers arrivant chaque année contre leur volonté sur le sol américain pour y être soumis à des conditions de travail proches de l’esclavage.
En Haïti, des dizaines de milliers d’enfants sont placés en domesticité dans de nombreux foyers. Ces "restavèk" sont victimes d’une forme d’esclavage moderne souvent oubliée. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5038

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