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lundi 19 mai 2008

35 000 emplois bientôt créés grâce au Canada

Le Canada financera 15 projets afin d'alléger les effets de la pauvreté dans les quartiers défavorisés de Cité Soleil et des Gonaïves et, ainsi, contribuer à l'apaisement social en Haïti. A cet égard, une entente a été signée vendredi à l'hôtel El Rancho par l'Agence canadienne de développement international (ACDI) et différents organismes haïtiens
François Montour, chef de la coopération canadienne en Haiti, lors de la signature des accords (Photo: Cardichon Homère)
« Ces projets viennent en appui aux efforts du gouvernement haïtien dans sa quête de trouver des solutions aux problèmes criants auxquels la population haïtienne fait face actuellement », a dit François Montour, chef de la coopération canadienne en Haïti.

Les 15 projets touchent l'irrigation, la production vivrière et maraîchère, l'assainissement, la réhabilitation des infrastructures et le recyclage des déchets. Ils seront mis en œuvre avec la mairie de Cité soleil, celle de Port-au-Prince et des Gonaïves ainsi que des organisations de quatre régions du pays.
Les fonds - de plus de cinq millions de dollars canadiens - seront administrés par le Centre de gestion des fonds locaux de la coopération canadienne en Haïti, en collaboration avec le Fonds développement et emploi (FODEM) et le Fonds « bati lavi ».
Wilson Louis, maire de Cité Soleil (Photo: Cardichon Homère)
Le FODEM entend créer rapidement des emplois, temporaires ou durables. Ils permettront à des milliers d'Haïtiens de gagner leur vie tout en favorisant la mise en valeur des ressources et du capital humain. Selon M. Montour, cette aide canadienne s'inscrit dans deux logiques complémentaires en rapport avec la crise qui prévaut actuellement dans le pays : la création d'emplois et de revenus pour améliorer l'accès des populations aux produits alimentaires, et des mesures structurantes de relance des activités productives, en particulier activités agricoles. « Ces projets contribueront à la réduction du chômage en créant plus de 5 000 emplois permanents, dont quelque 2 000 pour les femmes. Plus de 30 000 personnes chaque jour pourront aussi trouver un emploi temporaire. »
De son côté, Stephen Moïse Junior, maire des Gonaïves, a déclaré que le « Projet bati lavi » devrait aider beaucoup la population gonaïvienne, après toutes les difficultés encourues au cours des quatre dernières années.
« Je souhaite que ma municipalité bénéficie grandement des retombées de ces projets », a-t-il dit, précisant que des travaux d'assainissement ont déjà commencé dans sa communauté.

4. Michel Constant, représentant du ministère du Plan et de la planification (Photo: Cardichon Homère)
Wilson Louis, maire de Cité Soleil, s'est dit fier d'accueillir dans le plus grand bidonville du pays le Projet « bati lavi». Il a souligné que celui-ci apportera des changements positifs au sein de sa communauté. « A travers ce projet, plus de 300 maisons du quartier de Bois Neuf endommagées lors des violences qui ont secoué Cité Soleil en 2004 seront réhabilitées, a dit M. Louis, ajoutant qu'il rêve que les habitants du bidonville puissent enfin respirer un nouvel air.

Stephen Moïse Junior, maire des Gonaïves (Photo: Cardichon Homère)
Pour sa part, Michel Constant, représentant du ministère du Plan et de la Coopération externe, a fait remarquer que dans le but d'aider les communautés locales à se doter d'un cadre de vie acceptable et plus propice au développement socio-économqiue, un séminaire de formation avait été organisé au profit des organisations partenaires de l'ACDI du 13 au 16 mai.
« Ce séminaire visait à fournir aux différentes organisations communautaires qui sont partenaires de l'ACDI les connaissances de base nécessaires pour mettre en oeuvre des projets en conformité avec la vision et les normes de la coopération canadienne », a-t-il indiqué.

Amos Cincir

cincir2005@yahoo.fr
Faut-il applaudir avec les mains et les pieds ce projet qui fait intervenir plus de 5.000.000 ?
Le bon sens nous conduirait sur cette piste mais cependant nous sommes en Haïti. Le pays ou tout est possible. Le pays ou le mot le plus courant dans les discussions au niveau de la société est la corruption.
Avec l’âge de la décentralisation, il revient aux mairies et aux autorités locales de gérer ces projets.
Quelles compétences ? Quelles expertises ?
Autant d’interrogations non anodines.
En tout cas il faut s’attendre à ce que ces projets destinés à Cité Soleil et la ville des Gonaïves pourraient devenir assez vite un sujet de scandale ou une pierre d’achoppement.
Patientons.

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