Le salaire mensuel brut d'un conseiller électoral était estimé, en 2006, à 67 500 gourdes avant que les autorités haïtiennes ne l'augmentent de 20 125 gourdes. Ce qui donne au total un salaire mensuel brut de quelque 87 625 gourdes, soit 68 265 gourdes net. En plus, les conseillers électoraux ont droit, mensuellement, à un tiers de leur salaire brut à titre de frais. Ces derniers sont toutefois calculés à partir de leur salaire initial de 68 265 gourdes.
Chaque conseiller électoral a aussi l'usage d'une Jeep DID Mitsubishi et d'un Pick-up. Les frais mensuels en gazoline pour la Jeep et le Pick-up sont respectivement évalués à 12 500 gourdes et 7 500 gourdes. 1 500 gourdes de cartes de recharge des compagnies téléphoniques locales « Haïtel et Comcel » leur sont aussi attribuées. Comme dispositif sécuritaire, chacun d'eux est protégé par 3 policiers et un agent de sécurité à domicile. L'organisme électoral est presque inactif depuis l'organisation des compétitions électorales et la remise des résultats définitifs des élections municipales et locales à l'Exécutif pour publication dans le journal officiel « le Moniteur ». Elections qui ont eu lieu en avril dernier. Depuis lors, les conseillers électoraux Max Mathurin et François Benoît, jouant sur les imprécisions des dispositions légales, conditionnent la fin du mandat de l'institution à la tenue des élections indirectes. Leur point de vue est cependant rejeté par Patrick Féquière et Gerson Richemé, deux de leurs collègues qui croient que le mandat des membres du conseil est caduc. Ces divergences d'opinion entre les conseillers électoraux qui interprètent les dispositions légales à leur guise viennent relancer la crise interne qui ravage le CEP depuis l'entrée en fonction de ses membres. Crise qui avait provoqué la démission de sa présidente, Roselaure Julien.
Avec ce que d'aucuns croient être une incompatibilité profonde de caractères, les neufs membres de l'organisme électoral provisoire ont tendance à se regrouper en petits clans hostiles les uns aux autres. Certains, comme les conseillers Pauris Jean-Baptiste, Josefa R. Gauthier et Freud Jean, restent dans l'ombre alors que d'autres, tels que Patrick Féquière, Pierre Richard Duchemin et Louis Gerson Richemé, font cavalier seul. Le tout dans un contexte où le président de l'institution, Max Mathurin, son secrétaire général, Rosemond Pradel et son trésorier, François Benoît - tout trois formant le bureau du CEP - sont aux prises avec la justice suite aux accusations portées contre eux par leurs collègues Patrick Féquière et Louis Gerson Richemé. Refusant de se présenter devant le commissaire du gouvernement, Me Claudy Gassant, qui leur avait interdit de quitter le pays, ils ont affirmé que leurs dossiers ne relevaient pas de la compétence du chef du parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince mais plutôt de la Haute Cour de justice, la seule instance compétente prévue, selon eux, par la Constitution pour juger les membres du Conseil électoral. Par ailleurs, les secteurs ayant désigné leur représentant au sein du CEP provisoire ont apporté, à tour de rôle, leur soutien aux actuels membres de l'institution en dépit de leurs attitudes conflictuelles. Chose certaine, le CEP est actuellement en panne de mandat et à la merci de l'Exécutif qui souhaite trouver un consensus pour la tenue des joutes électorales devant renouveler le tiers du Sénat. « L'Exécutif poursuit encore les rencontres avec les différents secteurs de la vie nationale afin de trouver un consensus permettant l'organisation de ces joutes », disait une note officielle de la présidence qui avait démenti les déclarations du ministre chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin, relatives à la décision de l'Exécutif de renvoyer les neufs membres de l'actuel CEP.
Jean Gardy Gauthier
jggauthier@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49964&PubDate=2007-10-19
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 22 octobre 2007
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