Première responsable française à venir à Port-au-Prince depuis le début de l’ère Sarkozy, Rama Yade doit renouveler au Président Préval l’amitié de la France et envisager le renforcement de la coopération bilatérale
mardi 11 septembre 2007,
Radio Kiskeya
La secrétaire d’Etat française aux affaires étrangères et aux droits de l’homme, Rama Yade, effectuera vendredi et samedi une visite officielle en Haïti, la première d’un responsable gouvernemental français depuis l’arrivée au pouvoir en mai dernier du Président Nicolas Sarkozy, a annoncé mardi dans un communiqué le Quai d’Orsay, siège de la chancellerie française.
Paris estime qu’Haïti représente "un pays cher au cœur des français" et lui rend hommage pour avoir "perpétué, depuis son indépendance acquise en 1804, la francophonie dans une région majoritairement anglophone et hispanophone".
Au cours de son séjour de 48 heures, Mme Yade, de son vrai nom africain Ramatoulaye Yade-Zimet, aura un tête-à-tête avec le Président René Préval "pour lui exprimer l’amitié et la solidarité de la France, ainsi qu’à son gouvernement et à son peuple". Elle discutera notamment des possibilités de relancer l’investissement étranger en Haïti où après une longue période de turbulences, la stabilité est revenue avec des autorités issues d’élections et qui jouissent d’un fort soutien de la communauté internationale, note le Quai d’Orsay. Le comuniqué précise que Paris soutient les efforts entrepris par le gouvernement haïtien pour "engager le pays sur la voie du développement durable".
La très jeune secrétaire d’Etat, née il y a seulement 30 ans à Dakar (Sénégal), s’entretiendra également avec d’autres dirigeants, les responsables de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), les représentants de la société civile et des organisations de défense des droits humains. Elle en profitera pour saluer l’action des ressortissants français "engagés à des titres divers aux côtés des haïtiens ou au sein de la mission des Nations Unies".
Outre des déplacements à Port au Prince, l’adjointe du chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, se rendra au Cap Haïtien (ex-Cap Français, 274 km au nord de la capitale). Elle effectuera des visites de terrain destinées à évaluer l’apport de la coopération française au travail des ONG opérant en Haïti dans le domaine du renforcement de l’Etat de droit, de la santé, de l’éducation, de la culture et de l’adoption internationale.
Vendredi soir, Rama Yade prononcera un discours lors d’une rencontre avec des personnalités représenant les différentes institutions et les secteurs organisés de la société haïtienne prévue au Manoir des lauriers, la résidence officielle de l’ambassadeur français.
Enfin, le Quai d’Orsay précise qu’au cours d’une escale à Pointe-à-Pitre, la secrétaire d’Etat aura des discussions avec les présidents du Conseil Régional et du Conseil Général de la Guadeloupe, l’un des départements français d’Amérique. Elle compte une importante communauté haïtienne et a développé une coopération régionale avec Port-au-Prince.
Depuis 2004, les relations se sont nettement réchauffées entre la France et son ancienne colonie après une période de crispation qu’avait alimentée Jean-Bertrand Aristide en réclamant de Paris une indemnisation de 21 milliards de dollars pour la paiement de la dette de l’indépendance haïtienne auquel fut contraint le Président Jean-Pierre Boyer, au XIXe siècle.
En 1803, l’armée indigène infligea une défaite historique aux troupes de Napoléon Bonaparte et Haïti devint l’année suivante la première république noire issue de l’unique révolution d’esclaves du monde.
Au cours des trois dernières années, deux ministres français, Michèle Alliot-Marie (défense) et Michel Barnier (affaires étrangères) ont notamment séjourné à Port-au-Prince tandis que le Premier ministre intérimaire Gérard Latortue, en 2005 et le Président René Préval , en 2006, ont été reçus à Paris par les plus hautes autorités françaises. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4108
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 12 septembre 2007
La secrétaire d’Etat française aux affaires étrangères en Haïti vendredi et samedi
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