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lundi 24 septembre 2007

JEAN CLAUDE DUVALIER: L’OCCASION MANQUEE

Le monde entier était mobilisé pour cette émission spéciale de Ranmase sur Caraïbes F.M consacrée au 50e anniversaire de l’élection de François Duvalier (22 Septembre 1957 – 22 Septembre 2007) à la présidence et la première intervention radiophonique en Haïti de l’ancien président Jean Claude Duvalier, son fils depuis sa chute en 1986 et son départ pour l’exil en France. Depuis les 8 heures locales, les diverses stations de province et de la diaspora relayaient la radio (Caraïbes) pour cette émission historique que personne ne voulait manquer.

L’intervention de l’ancien président Jean Claude Duvalier a eu lieu vers les 10hres 30 locales et elle n’a pas duré plus qu’une dizaine de minutes. L’ancien chef d’Etat qui vit depuis 21 ans à Paris a été plutôt modéré dans ses propos tout en dressant un tableau sombre de la situation socio-économique du pays depuis son départ du pouvoir et du pays. Il croit que la division et la haine sociale sont fautrices de tous nos maux et de toutes nos misères et a appelé à l’unité au sein de la famille haïtienne pour sauver les grands principes et parvenir au sauvetage national.
Jean Claude Duvalier a été particulièrement tendre à l’endroit du pouvoir actuel qu’il a salué pour ses efforts en faveur de l’établissement d’un climat sûr et stable (sécurité) et aussi pour les progrès constatés en matière de démocratie. Fidèle à ses principes et à sa conviction, Jean Claude Duvalier a soigneusement évité de répondre aux diverses questions du panel de journalistes présents pour l’occasion (Jean Monard, Péguy, Rotschild F. Junior, Romel Pierre, Jacky Cantave, Gérin Alexandre) ; il a brièvement dit sa satisfaction de pouvoir s’exprimer avec le peuple après ces 21 ans de silence et s’est dit ému pour l’occasion.

L’invité de marque de Ranmase pour ce samedi s’est excusé en promettant de donner sous peu à la station une interview exclusive où il pourra aborder toutes les questions. La classe politique à travers plusieurs dirigeants comme Evans Paul (Alyans), Me Reynold George (ALAH), Dr Grégoire Eugène Jr (PSCH), l’ancien sénateur Clark Parent (URN), l’ancien beau-père de Jean Claude Duvalier, Me Ernest Bennett ou l’historien George Michel n’ont pas tardé à réagir à cette première intervention de l’ancien dictateur Duvalier.

Clark Parent s’est dit déçu pour l’occasion unique et exceptionnelle que l’intéressé n’a pas su saisir pour s’expliquer au peuple et dévoiler sa vision et des plans.
Même point de vue chez Evans Paul qui a quand même salué le ton rassembleur de l’intervention de M. Duvalier alors que le Dr Eugène a quand à lui reconnu qu’il est de bonne guerre que Baby Doc reconnaisse aujourd’hui les vertus de la démocratie et de l’Etat de droit puisqu’il a félicité le gouvernement pour ses progrès dans ce domaine.
Grégoire Eugène Junior en profite pour inviter les acteurs politiques à enterrer la hache de guerre et à oublier le passé pour construire l’avenir.
George Michel a lui-même été plutôt élogieux envers le fils clouant au pilori le père qui s’est révélé pour lui un dictateur sanguinaire. ‘’Jean Claude avait l’intelligence de comprendre qu’il ne pouvait suivre la trace du père ; d’où l’essence de son discours prononcé peu après son arrivée au pouvoir en 1971 : mon père a fait la Révolution politique, moi, je ferai la révolution économique’’. Stanley Lucas de Washington Democracy Project est aussi intervenu pour analyser le style du discours de Jean Claude Duvalier. Un style, dit-il, qui rejoint curieusement et bizarrement celui de Jean Bertrand Aristide. ‘’Comme la gauche et la droite se ressemblent aujourd’hui’’, conclut l’ancien professeur des arts martiaux.
Le professeur Ernest Bennett dit lui-même ne pas s’étonner que son ex-beau-fils ait évité les questions. C’est son style et c’est aussi sa stratégie’’, confie le chroniqueur des dits et non dits sur le Nouvelliste qui confie son admiration pour Jean Claude Duvalier en dépit du fait qu’il ait perdu le contact avec lui.
http://www.caraibesfm.com/index.php?id=2891

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quant on parle d'enterrement de hache, il faut aussi enterrer certain anciens noms et personnages de la politique haitienne. Comme les Duvaliers, les Aristide, les Caplumes, les Bazins et beaucoup plus d'autres qui ont eu leur chance et n'ont RIEN FAIT.

Doc Jopi a dit…

Merci Joel Haïti Recto Verso (HRV) vous remercie d’avoir pris le temps de nous visiter et de nous faire part de votre opinion. Votre avis rejoint le mien dans la mesure ou je crois qu’il est impossible de penser que ces gens soient capables de ce recycler et faire fi de leurs visions gauches archaïques dépassées et non évoluées.
Certains pensent encore à l’emprise de la terreur soit par l’intermédiaire d’une armée corrompue et assouvie aux desiderata d’une et de la même classe ou par la présence d’une frange de la population effarouchée et apprivoisée pour une cause.
Les autres se baignent dans toutes les sauces et n’ont jamais fait preuve ni d’inventive ni d’originalité.
Je réfute catégoriquement la fausse et bancale thèse du gouvernement de concertation nationale. Ceux qui claironnent à tort et à travers cette ineptie ne font que des yeux doux aux sempiternels votants et auteurs du « MONTANAGATE ».
Que peuvent bien aujourd’hui apporter à la société haïtienne un Jean Claude Duvalier ou un Aristide avec leurs hordes de chiens enragés ?