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lundi 24 septembre 2007

DANS LES MEDIAS DANS LES RUES ET DANS LES SALONS

Le Sénat Haïtien dans la tourmente. Histoire de drogues !
Une autre histoire de corruption au sein du parlement haïtien. Un bateau impliqué dans la réception d’une cargaison de drogue appartiendrait à un sénateur du département du sud est. Après beaucoup de tractations de « kasé fèy kouvri sa » le sénateur sur qui repose la charge des suspicions n’est personne d’autre que l’actuel Président du Sénat haïtien.

Cette histoire, en dépit, des rebondissements de tout genre ne semble surprendre personne. L’opinion publique a déjà tranché et l’impliqué aura fort à faire pour se refaire une image. L’histoire récente ne va pas l’aider dans ce dossier assez complexe dans sa configuration.

En effet en février dernier, un membre du sénat avait tiré déjà la sonnette d’alarme dans ce sens en affirmant que des véhicules appartenant à des parlementaires étaient utilisés dans la logistique de trafic de stupéfiants. Cette accusation très médiatisée à l’époque a été mise en deuxième position dans un dossier compliqué de distribution-réception de pots de vin des membres du parlement haïtien pour forcer le vote d’une résolution en faveur de la SOCABANK dans le conflit opposant cette institution avec la BRH. Curieusement, ces accusations avaient été l’objet d’une enquête menée par une commission interne présidée par le président du Sénat lui-même pointé du doigt aujourd’hui.

Pour beaucoup de citoyens, le travail de cette commission d’enquête n’a été que de la cuisine domestique adepte de l’alléchant « kasé fèy kouvri sa ».
Un peu plus de recul nous ramène a évoquer la présence d’un ancien sénateur, lui aussi président du sénat pendant le régime de Jean Bertrand Aristide actuellement écroué dans une prison nord américaine condamné pour trafic de drogues.
Le parlement haïtien a du pain sur la planche pour regagner les épithètes qui caractérisent l’honorabilité, le sérieux et la probité d’un tel engagement envers un peuple et une nation.
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Jean Claude Duvalier, le béni des Dieux.
22 septembre 1957-22 septembre 2007
Déjà 50 ans depuis l’avènement du régime de François Duvalier. Une classe politique moribonde renaissant de ces cendres non pas comme l’oiseau phénix mais profitant de l’engrais de l’incompétence de ceux qui avaient pris les armes pour mettre fin en 1986 à cette dynastie. Après 21 ans de silence, d’apathie politique, Jean Claude Duvalier qui semblait avoir d’autres préoccupations que la politique et le sort des haïtiens a été poussé, sans vraie conviction à déclarer qu’il était là, bien là, comme une option au renouveau. Rien de nouveau sur le soleil dans un discours de circonstances qui en fait ne représente qu’un discours-cliché, dans la lignée du politiquement correct et du conjoncturel. Cependant il faut se garder de lui en vouloir car s’il a été plébiscité comme le meilleur président d’Haïti des dernières années c’est parce que les enquêteurs avaient inconsciemment demandé de choisir « le meilleur des pires ». Les ennemis et les adversaires de Jean Claude Duvalier ont tout fait pour favoriser sa réhabilitation.
Aujourd’hui la note discordante, sublime inconnue, qui ponctue encore cette cacophonie c’est de savoir si les restes du duvaliérisme, régime qui n’a existé que l’espace d’un déchoucage, puisque DUVALIERISTE n’aura été que François Duvalier, sont prêts à renoncer aux pratiques dépassées et archaïques qui ont permis la pérennisation d’un régime pendant plus de 30 ans dans un contexte politique ou les mandats présidentiels restaient à la merci de la volonté de certains secteurs de la vie nationale.
Certains pseudoduvaliéristes avaient agi en montrant une certaine fébrilité dans ce sens. Un Roger Lafontant auteur d’un dernier coup de force après l’élection de Jean Bertrand Aristide ou la création par Franck Romain d’un parti politique dont les sigles trop évocateurs d’une certaine présence arbitraire sur la scène politique « PAKA PALA » sont autant d’éléments qui alimentent cette inquiétude.
Ceci reste plus que légitime si on accepte le fait que Jean Claude Duvalier depuis 20 ans de présence en France n’a rien fait pour acquérir de vraies capacités de compréhension pour se pourvoir de moyens pour répondre favorablement aux attentes de la nation.
Les leçons à tirer de cet épisode sont multiples. En 2025 ou 2028, 20 ans après 2004, Jean Bertrand Aristide risque de revenir sur la scène comme un énième messie puisque rien est fait pour lui demander des comptes de sa gestion désastreuse.
Le retour de Jean Claude Duvalier pourrait ouvrir les portes ç un Jean Bertrand Aristide et le scénario serait fin prêt pour une confrontation entre TONTONS MAKOUTS et CHIMERES. Une situation qui ne saurait en rien profiter aux besoins de la population haïtienne.
Il faut espérer que les vrais amis d’Haïti aient compris le danger de cette situation.
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Le sort des haïtiens des bateys évoqué à Montréal…

L’édition actuelle du féstival du film haïtien de Montréal a ouvert une large fenêtre sur les tribulations des haïtiens travaillant dans les bateys de la République Dominicaine. Une initiative à saluer si l’idée de Céline Anaya de partager ses expériences avec les hommes de bonne volonté peut recevoir l’effet souhaité c'est-à-dire conscientiser sur l’impensable et l’inacceptable. Chaque fois qu’une voix se lève pour dénoncer cet état de choses, l’étau se resserre davantage sur les haïtiens toujours livrés à eux-mêmes. Après les rassemblements pour dénoncer, il faudrait suivre par des réunions pour trouver de vraies solutions à un problème dont la complexité n’a pas toujours été évaluée correctement…

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