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jeudi 27 septembre 2007

Haiti-Nations Unies : Préval réitère son appel à une transformation de la MINUSTAH dont le mandat a été renouvelé pour un an

P-au-P., 26 sept. 07 [AlterPresse] --- Le président haïtien René Préval, a réitéré, ce 26 septembre, aux Nations Unies, son appel à une transformation de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), dont le mandat vient d’être renouvelé pour un an par le Conseil de Sécurité.
« Ce renouvellement était fort à propos », a déclaré Préval, lors de son discours à l’assemblée générale de l’ONU, en rappelant son souhait de voir la MINUSTAH « se réinventer pour que ses chars d’assaut et ses mitraillettes se transforment en bulldozers affectés à rebâtir les routes, en charrues et en houes pour aider nos paysans à rebâtir leur capacité productive ».
« Tout le monde m’explique, sans arriver à me le faire comprendre, que cela n’est pas possible, que l’argent des chars et des mitraillettes ne peut servir à faire du développement, à créer du bonheur », a-t-il déploré.
D’autre part, à propos de la situation générale en Haiti, le chef de l’État haitien a souligné qu’Haiti est en train de dire « lentement, patiemment, mais avec détermination », au revoir à la « faillite ».
Il a indiqué que les gangs armés responsables de violences directes à l’encontre des populations ont été démantelés, la gouvernance de l’économie s’est améliorée et un climat d’appaisement et de convivialité a été établi au sein de la classe politique.
A la tribune des Nations Unies, Préval s’est fait l’avocat des pays confrontés au trafic de la drogue. Il a appelé à un accroissement de l’aide à ces Etats.
La lutte contre le trafic de drogues « met en face de nous des adversaires sophistiqués, organisés et disposant de réseaux puissants au niveau international, tant dans les pays producteurs que dans les pays consommateurs », a-t-il déclaré.
« Ce trafic a des effets néfastes sur les structures économiques, sociales et politiques des petits Etats comme le nôtre et fait peser une grave menace sur leur souveraineté et leur sécurité », a-t-il expliqué.
Préval a fait savoir qu’Haïti et la République dominicaine ont « la ferme volonté d’aider les Etats-Unis et le Canada à éliminer la drogue qui arrive sur leur sol en prenant » son territoire comme « lieu de transit ». Il a estimé qu’un « pas de géant » pourrait être fait si les Etats-Unis mobilisaient suffisamment de moyens dans le cadre d’un accord de 1997 sur le trafic illicite par mer de la drogue.
Le président haïtien a souhaité une assistance dans la mise en oeuvre de la Déclaration du Sommet régional sur la drogue, la sécurité et la coopération qui a eu lieu à son initiative en République dominicaine, le 16 mars dernier. [gp apr 26/09/2007 16:00]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article6450

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