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jeudi 5 juillet 2007

La République Dominicaine pourrait ne plus bénéficier du quota de sucre qu'elle écoule sur le marché américain si elle ne s'applique pas à améliorer l


Port-au-Prince, le 4 juillet 2007 (AHP)- La République Dominicaine pourrait perdre le quota de sucre qu'elle exporte vers le marché américain si elle ne s'applique pas à améliorer les conditions de travail des travailleurs haïtiens dans les bateys.
Cette position a été exprimée la semaine dernière au père Christopher Hartley au cours de réunions de travail qu'il a eues au département d'Etat et au Capitole à Washington avec de hauts fonctionnaires et congressmen américains.
Le département américain de l'Agriculture, a augmenté fin 2005 le quota d'exportation du sucre dominicain sur le marché américain à 250,046 tonnes métriques, ce qui représente une source énorme de revenus en devises pour la République Dominicaine.
Toutefois, les autorités américaines se seraient demandées jusqu'à quel point elles peuvent continuer à importer le sucre dominicain préparé dans un contexte de violation de droits humains, souligne la source.
Le prêtre connu pour ses dénonciations de l'exploitation des travailleurs haïtiens dans les usines sucrières du puissant et influent groupe Vicini a été contraint de quitter la République Dominicaine après plus de 10 ans de sacerdoce dans la province de San Pedro de Macoris.
Chistopher Hartley a eu notamment une rencontre avec David Searby, responsable au département d'Etat des relations avec la République dominicaine, ont informé des sources dignes de foi. Faisant savoir que le gouvernement et le congrès américains sont en train de travailler sur le dossier des travailleurs haïtiens, établissant le contact avec des personnalités ayant travaillé à la préparation de différents documentaires sur les conditions infra-humaines de travail dans les plantations sucrières, notamment dans les usines de la famille Vicini.
Dans ce sens, des fonctionnaires du département américain du travail envisageraient de visionner le documentaire " les enfants du sucre " projeté récemment au Florida International University (FIU) et qui a provoqué la colère du consul général dominicain à Miami, Manuel Almauzar qui a assimilé cette projection à un complot international contre la République Dominicaine.
Cependant, les sources ont précisé que l'intérêt du département d'Etat et du congrès américain n'est pas d'interférer dans les affaires internes de la République dominicaine mais de chercher des solutions aux problèmes des travailleurs et aux violations de leurs droits dans l'industrie sucrière.
La réunion du père Hartley au capitole, s'est réalisée dans les mêmes objectifs bien qu'il ait été demandé aux participants de ne pas en faire écho.
les parlementaires cherchent également à obtenir que le gouvernement américain conditionne son aide à la République Dominicaine au respect des droits des travailleurs du sucre dans les entreprises tant publiques que privées.
Il sera demandé à l'Etat et au secteur privé dominicains de garantir aux travailleurs des contrats de travail écrits tel qu'établi par le code du travail dominicain, au secrétaire d'Etat dominicain du travail de vérifier le poids de la canne coupée car c'est là que l'on enregistre la plus grande fraude aux dépens des coupeurs de canne.
Le statut des travailleurs du sucre et celui de leurs descendants devraient également être légalisés, soulignent encore les sources, faisant savoir que le père Christopher Hartley est invité de nouveau à Washington par le département américain du travail à une rencontre du même genre dont la date n'a pas encore été arrêtée.
AHP 4 juillet 2007 12 : 05 PM

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