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vendredi 13 avril 2007

Renforcer le système de formation professionnelle

La Banque Interaméricaine de Développement (BID) finance un vaste programme du MENFP portant sur la Formation Professionnelle à hauteur de 22 millions de dollars. L'Union Européenne (UE), sans faire de duplication, s'est montrée intéressée à investir généreusement dans ce secteur, avec une contribution de 5,6 millions d'euros. Le ministre Gabriel Bien-Aimé a procédé à la signature de l'accord y relatif, ce jeudi 12 avril 2007, avec Francesco Gosetti, chef de la délégation de l'UE, Anna Mc Innis, représentante de la BID.
En effet, les bailleurs de fonds se montrent particulièrement intéressés à l'amélioration et à la gouvernance du système de formation professionnelle que le ministre Bien-Aimé considère comme une «alternative». «Organiser mieux la formation professionnelle, c'est donner plus de chance aux jeunes en indiquant la voie qui les aide à se forger un destin», indique le ministre de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle qui se dit très intéressé, de concert avec les bailleurs, à créer des ouvertures sur le plan social et économique et susceptibles de permettre au pays de prendre une vitesse de croisière.«Les 27 millions de dollars ne peuvent pas tout faire,mais c'est capital pour la formation de plus de 30.000 jeunes», fait remarquer M.Bien-Aimé qui annonce, par le biais de l'exécution de cet accord de coopération avec la BID et l'UE, la modernisation de douze (12) centres de formation professionnelle publics et privés. En vue d'un meilleur encadrement des jeunes. «Je salue l'effort de la communauté internationale qui entend accompagner le gouvernement à travers la BID et l'UE», souligne M. Bien-Aimé qui dit miser sur l'efficacité et la cohérence du système de formation professionnelle.Assurer l'employabilité des jeunes
«L'objectif du programme est d'assurer l'employabilité des jeunes...», précise, pour sa part, Anna Mc Innis de la BID qui voit la nécessité de développer et d'améliorer le système, de contribuer à la production du secteur pour le bon fonctionnement de l'économie.
Selon Madame Mc Innis, cette contribution de l'UE et de la BID au programme de formation professionnelle démontre leur engagement à harmoniser leur appui au développement socio-économique du pays. «La BID est heureuse de pouvoir faire montre d'engagement dans les activités du MENFP, au bénéfice de la communauté haïtienne», indique-t-elle.Pour une cohérence du système de formation professionnelle«Le secteur éducatif est le secteur où l'UE est plus active», déclare le chef de la délégation de l'UE, Francesco Gosetti, qui préconise le renforcement de la capacité des centres d'intervention en les dotant de moyens et de compétences nécessaires.
M. Gosetti estime donc que les besoins du pays sont importants et il est encourageant que le gouvernement en soit conscient, d'autant que la communauté internationale est déterminée à accompagner ses actions pour le bien-être de la population. «Plus de la moitié de la population a moins de 15 ans. C'est beau de les voir aller à l'école, mais il est difficile de répondre à tous leurs besoins», avoue l'ambassadeur Gosetti comme pour pointer du doigt le problème de la démographie auquel sont confrontés les autorités gouvernementales de par leurs efforts visant le renforcement du système de formation professionnelle.Lever le voile sur le financement de l'UE en Haïti«Cet accord permet de lever toute équivoque sur le financement de l'UE en Haïti», note, pour sa part, l'ordonnateur national, Price Pady, qui croit que cette coopération a la vertu de développer une synergie parfaite dans le cadre des grands projets du MENFP.Cette contribution découle des préoccupations dégagées par les bailleurs au niveau des programmes de formation de base. Elle démontre qu'il faut prendre en compte les surâgés qui ne peuvent répondre aux exigences du système de formation professionnelle traditionnel. «Ce programme défini de concert avec l'institut National de Formation Professionnelle (INFP) permettra de rencontrer les objectifs majeurs», estime-t-il en attirant l'attention sur le fait qu'il constitue le deuxième projet d'importance du MENFP, après celui portant sur l'éducation de base et figurant dans le Plan national d'Education et de Formation (PNEF).
Robenson Bernard
Souce Le nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com

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