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mercredi 16 janvier 2013

Haïti-Séisme: les malheurs vécus et des opportunités ratées 3 ans après


Lundi, 14 Janvier 2013 09:20 RD/HPN
Pour commémorer le troisième anniversaire du séisme qui avait dévasté plusieurs communes du pays, une conférence débat autour du thème « 12 janvier 2010 – 12 janvier 2013 : Malheurs vécus, opportunités ratées en Haïti », s’est tenue samedi à Petite Rivière de l’Artibonite.
Au cours de cette activité commémorative, les dimensions politiques, économiques, judiciaires et culturelles de la reconstruction d’Haïti ont été abordées par les intervenants à la Rotonde, salle spéciale du Palais aux 365 portes, où se tenait de grandes réunions sous le règne du Roi Henry 1er d’Haïti (Henry Christophe).
Environ 250 élèves en classe de rhétorique et de philosophie ainsi que des jeunes regroupés en associations ont pris part à cet évènement organisé par l’Association des Parents et Professeurs d’Ecoles de Liancourt (APPEL).
Le journaliste Marc Antoine Aldorphe, directeur de radio Tête-à-tête et télé Amani-y a fait office de modérateur lors des discussions intenses portées sur les vulnérabilités d’Haïti amplifiées avec le tremblement de terre et des débats traitant des facteurs de blocage à la reconstruction nationale.
Dans son intervention, Victor Benoit, président de l’Internationale Socialiste a critiqué l’absence de gouvernance, car selon lui les défis existaient depuis l’indépendance même si la catastrophe avait pourtant offert une opportunité. « Les mauvais leaders ont dirigé la barque nationale dans de mauvaises directions », a jugé le professeur Benoit.
L’écrivain haïtien Gary Victor, prix RFO 2004, qui se trouvait dans son fief de Carrefour Feuilles (quartier de Port-au-Prince, où plus 10000 victimes ont été recensées) au moment des terribles secousses de 16h53, le 12 janvier 2010, a pour sa part, regretté que ce choc n’ait pas réellement constitué un électrochoc pour un réel réveil haïtien, trois ans plus tard.
Kénol Louis, directeur du lycée Henry Christophe de la Petite Rivière de l’Artibonite, a invité les haïtiens à se solidariser davantage en dégageant l’énergie qu’il faut comme celle qui constitue la lumière quand elle se trouve dans l’ampoule et la chaleur quand il s’agit du fer à repasser. « Haïti doit être un pays de débats et non de combats », a souhaité l’enseignant rivartibonitien.
Pour Me Dilia Lemaire, membre du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), qui a emprunté des propos de l’écrivain Frankétienne comparant Haïti à un jardin où une fleur doit jaillir des déchets, les opportunités ne passeront jamais tant qu’on est vivant, mais il faut enfin une planification pour savoir saisir les bonnes.
Par ailleurs, Haïti Press Network a constaté que le Palais aux 365 portes se trouve actuellement dans un état de délabrement très avancé. Entrepris en 1816 et construit par Luis Dupeyrac, le Palais de la Belle Rivière a été restauré et achevé par l’ancien président Sténio Vincent en avril 1933.
Le Palais aux 365 portes est malgré tout un symbole fort de l’être haïtien qui est capable de résister, de rester dignement debout en dépit des malheurs, des souffrances et des opportunités ratées, a fait savoir le Dr Ely Thélot, directeur de l’APPEL, concernant le choix de ce site historique pour marquer ce triste jour.
L’APPEL organise régulièrement et systématiquement des séminaires de formation et des activités culturelles dans le département de l’Artibonite dans le cadre d’un projet mis en place grâce à un financement du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD), OXFAM et Coopération Suisse.
Robens Duversaint, robensfusion@yahoo.fr
http://222.hpnhaiti.com/site/index.php/reconstruction/8369-haiti-seisme-les-malheurs-vecus-et-des-opportunites-ratees-3-ans-apres

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